
Après une bonne nuit réparatrice sentant à peine le mouvement du bateau, nous nous réveillons ce premier jour à bord.
Dehors une épaisse brume entoure le navire qui file en direction de Hambourg. Après le petit déjeuner, nous effectuons une marche sur le pont supérieur et contemplons les vagues. Nous sommes entourés d’eau, le sillon laissé par le bateau donne envie de plonger pour se baigner.
Un membre de l'équipage vient nous voir pour nous inviter à une information sur les consignes de sécurité à bord du navire pendant toute la traversée. N'étant que deux passagers à bord pour l'instant, nous considérons cette formation comme un privilège et digne d'un cour particulier.
Nous écoutons avec attention en essayant de comprendre le parlé moitié anglais moitié philippin de notre 'formateur'. Nous retenons la conduite à suivre en fonction du type de sonnerie, une longue traduisant une personne à la mer et deux sonneries longues demandant de revêtir le gilet de sauvetage et d’emmener avec nous les bonbons et la tapenade qui restent…. Heu non pas le temps…. d’emmener ‘uniquement’ le pack contenant la combinaison de survie et de rejoindre le ‘meeting point’.
En fonction de la gravité du sinistre si on doit être amené à évacuer, on enfile la combinaison qui nous permettra de flotter et de résister aux températures de l’eau et bien sur d’attendre les secours…
La formation est 'validée' par la signature de nous deux sur un document 'safety/environmental' avec une date de révision et un index de révision.. Cela rappelle les documents que Jo voyait passer à son travail.

Dans l'urgence immédiate, Sylvie a repéré une bouée de secours
Depuis que nous nous sommes installés, nous prenons nos repères et réalisons avoir oublié certaines affaires dans kokopelli. Toute descente sur un pont inférieur est interdite pour des raisons de sécurité et cela doit se faire accompagné par une personne du personnel navigant.
La demande doit se formuler à l'avance. Le crew Dani nous accompagne et nous notons au passage que notre véhicule est sur le pont 6 et qu’il est solidement accroché au sol. Nous apprenons par Dani que merci en philipin se dit ‘salamat’.
La journée se passe tranquille à marcher sur le pont en comptant notre distance parcourue et à s’amuser à identifier les bateaux croisés. Dire que le temps passe vite, il y a une part de vrai.
Lorsque nous apercevons un bateau au loin, on se dit ‘on va attendre qu’il passe pour rentrer’. Puis une fois qu’un bateau est passé à proximité, on change de vue et on s’oriente sur un autre. On apprécie notre paire de jumelles permettant de mieux scruter l’horizon. Et avec toute cette occupation, l’heure avance…. Et la journée passe…