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Hambourg à Vigo

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

De Hambourg (Allemagne) à Vigo (Espagne)

Journée du 22 juin 2018

Ce matin du 22 juin 2018, c’est sous un silence radio que nous ouvrons nos yeux. Oui facile à dire car il n’y a pas de radio…

Le bateau est à quai dans le port de Hambourg, malheureusement il pleut et il fait froid. Nous avons pris la résolution de démarrer nos cours d’Espagnol aujourd’hui avec une méthode qui nous a été conseillée, la méthode ‘Michel thomas’. C’est une méthode qui dispense de prendre toute note. Nous verrons bien….

Après le petit déjeuner, nous profitons d’une accalmie de pluie pour aller sur le pont supérieur et voir le déchargement et chargement de containers. Le bateau va-t-il supporter tous ces containers et ces engins ? Bien sur que oui il a été conçu pour mais c’est tout de même surprenant de voir s'accumuler autant de charge !

En passant devant la salle de baby-foot, nous jouons un bon petit moment histoire de mieux se familiariser aux ruses demandées par ce jeu et de pouvoir ensuite disputer des match contre nos autres amis passagers Suisses Alfio et Suzann.

Nous nous reposons tout en surfant sur internet et communiquons avec la famille. Bref, on savoure le temps car nos avons beaucoup couru dans es derniers préparatifs.

15 :30 arrive vite, c’est l’heure de quitter Hambourg. Nous nous empressons d’aller sur le pont supérieur à l’arrière du bateau. La grande passerelle se lève lentement et un remorqueur extrait le bateau du quai, les amarres sont larguées. Nous partons…

Ce n’est qu’un au-revoir Hambourg… Nous reviendrons te voir lorsque le périple des Amériques sera terminé pour faire un autre escale, terrestre cette fois à l’occasion d’un autre périple en camping-car à destination de la Norvège et plus particulièrement aux Iles Lofoten.

Deux ‘pilotes’ sont montés à bord pour assurer la sortie du véhicule. Nous suivons les manœuvres opérées depuis l’avant du bateau. L’un d’entre eux assure le déplacement du navire tout en s’intéressant à notre voyage. Il nous confie que l’Amérique du Sud est très jolie et que nous verrons de beaux paysages…

Nous longeons l’estuaire qui va nous emmener jusqu’à l’océan. Au passage, nous apercevons le centre de Hambourg qui est tout proche du port.

Puis défilent devant nous des stations balnéaires ayant vue sur la mer. De toute évidence, se baigner là doit présenter un risque avec la taille des bateaux qui y circulent.

Le remorqueur se détache du navire, l’estuaire devient de plus en plus large, le bateau file laissant un large sillon derrière lui. En approchant Cuxhaven (dernier port de l’estuaire Elbe), un petit bateau ‘pilot’ se rapproche du navire et les 2 pilotes qui avaient aidé le bateau à quitter Hambourg quittent le navire, leur travail est terminé…

Plus tard dans la soirée nous regagnons notre chambre pour une partie de scrable, mais pas n'importe quel jeu : un scrabble 'chocolat' (merci Justine, il parait qu'il existe le jeu des 1000 bornes en chocolat aussi....msg ! ) L’air marin avalé sur le pont supérieur ne nous fera pas tenir éveillé longtemps….

 

Journée du 23 juin 2018

Ciel bleu ce matin du 23 juin 2018, la mer est plus calme vue depuis notre hublot...

Nous filons vers l’Espagne en passant au large des îles bordées par la mer des Wadden, une zone côtière de la baie Allemande en mer du Nord

C’est décidé, nous voulons se discipliner et assurer nos cours d’Espagnol avec des ‘asi’, des ‘usted’, des ‘para mi’, etc etc…C’est une méthode amusante qu’il suffit d’écouter semble-t-il. Le résultat, nous le verrons en application dans moins d’un mois sur place….

Sinon, en se promenant sur le pont supérieur, nous avons eu la possibilité d’entrer dans la salle de commandes et de voir tous les instruments de navigation et d’immortaliser ces instants avec des photos. L’équipage est très sympathique et soucieux de notre confort à bord.

Nous sommes encore dans un axe maritime assez chargé de bateaux mais il nous est dit qu’après l’Afrique sur la ligne vers le Brésil, nous pourrons revenir plus souvent dans le poste de commande.

Nous avons plaisir à partager le repas avec Alfio et Suzann. Alfio nous propose de faire une ‘rencontre’ de football ‘Suisse – France’. Bien que pas experts du baby-foot, nous acceptons mais en plaisantant, nous changeons le nom de la rencontre de ‘Suisse – France’ en ‘France – Suisse’…. Autant se montrer chauvins jusqu’au bout.

Nous entamons la chanson d’honneur au début du jeu et le match part en ‘délire’. Nous réalisons tous les 4 que cela fait bien 40 ans que nous n’avons pas joué au baby-foot et prenons un réel plaisir à jouer comme des adolescents.

En se promenant sur le quai de promenade dont nous commençons à connaître tous les recoins, nous croisons 'Monsieur Sécurité' du navire qui réalise sa tournée d'inspection. Nous le suivons dans un canoe de survie. 46 personnes peuvent monter à bord. Le canoe dispose de doses alimentaires de survie et est équipé d'un moteur.

Le téléphone nous indique que nous avons du réseau. Nous sortons sur le pont supérieur pour optimiser nos chances d’adresser des mails ou sms et faire quelques échanges avec whatsapp.

Nous en profitons pour contempler le paysage autour de nous. Nous traversons la Manche avec d’un côté les côtes anglaises nettement visibles et de l’autre côté les côtes françaises. Munis de jumelles nous arrivons à distinguer clairement le cap blanc nez et la pointe du cap gris nez. C’est un circuit que nous connaissons bien pour y avoir pratiqué lorsque nous habitions le nord de France une randonnée reliant les 2 caps à travers un sentier qui tantôt entre dans les terres ou longe le bord de mer…

Ensuite, nous passerons la soirée avec une partie de ‘scrabble’ faite dans le salon du bateau avant de visionner la suite d’un film. De manière générale nous nous endormons très vite sans savoir si c’est l’air marin qui nous fouette lors de nos balades sur le pont ou le sommeil interrompu par les mouvements du bateau de la dernière nuit avec une mer agitée.

 

Journée du 24 juin 2018

C’est à 7 :00 que notre réveil sonne ce matin du 24 juin 2018.

Nous tenons à garder cette heure du lever durant toute la traversée afin d’apprécier au maximum notre séjour à bord. De plus, le déjeuner étant à 11 :00 (précises), nous voulons avoir le temps de respecter quelques heures entre les repas.

Depuis le hublot, nous apercevons un bateau de la compagnie ‘Höegh Autoliners’. C’est à priori vers cette compagnie que nous assurerons le retour de kokopelli depuis la Colombie vers l‘Europe après le périple en Amérique du Sud. Mais nous n’en sommes pas encore là…..

La mer ce matin est très calme. Depuis notre cabine, on entend le ronronnement de la salle des machines et la bouche d’aération de la clim qui n’est pas réglable.

Après un copieux déjeuner nous allons faire une marche sur le pont de la promenade. C’est sur que nous avons vite fait le tour mais à chaque instant, nos yeux se tournent vers l’horizon que ce soit à droite ou à gauche…. Heuuu… nous sommes sur un bateau donc je dirai à tribord ou à babord.

Partout, nous apercevons des navires de toutes sortes. Cela peut aller d’un simple voilier à un cargo porte-containers à un pétrolier. Le trafic maritime est très dense dans cette partie du globe et les officiers du poste de commande veillent sur leurs écrans en permanence. Nous échangeons quelques photos en présence de Alfio et Suzann venus nous rejoindre sur le pont supérieur.

Les officiers du poste de commande nous autorisent à entrer dans leur salle de pilotage. Nous posons beaucoup de questions sur le fonctionnement de la conduite du navire. Les réponses nous sont données en italien et en anglais. Nous arrivons à extraire certaines phrases pour comprendre ce qui se dit.

Nous ne sommes pas encore au niveau du Portugal mais Benito et Pietro, 2 sympathiques officiers travaillent déjà sur la route à suivre.

Le lunch time du 11 :00 arrive très vite….avec une bonne entrée !

Au repas de ce midi, Sylvie pensait avait de la ‘gelato’ car nous sommes dimanche. Hors ce n’était pas prévu. Mais discrètement à l’abri du regard du commandant, nous sommes entrés en cuisine et dans une ambiance ‘italienne’, le cuisto est venu nous apporter de la glace.

Pendant qu’il allait chercher les pots nous nous sommes occupés de sa cuisine ! Bonne partie de rires à discuter, enfin à essayer de se faire comprendre.

Après-midi chaude et ensoleillée. Nous flânons sur le pont supérieur et décidons de faire une sieste sur deux chaises longues à l’abri et au soleil.

En fin de journée, nous réalisons que nous avions programmé de poursuivre nos cours d’Espagnol mais que par manque de temps, nous avons préféré faire l’école buissonnière…. Mais l’enrichissement est toujours là. En attendant de voir le coucher du soleil depuis le pont supérieur, nous contemplons l’horizon lorsque nous apercevons pas moins de 8 dauphins jaillir de l’eau pour replonger et ressortir de l’eau aussitôt. Peut-être une manière à eux de nous dire bienvenue sinon de nous souhaiter une bonne nuit…

 

Journée du 25 juin 2018

Une des premières choses que nous faisons en se réveillant le matin c’est de regarder sur notre tablette la position du bateau à travers une application appelée ‘Maps.me’. Si cela était possible en longeant la Hollande, la Belgique et les côtes françaises, ce n’est pas le cas actuel de cette route pour Vigo (Espagne).

Nous sommes trop éloignés des côtes permettant de recevoir la mise à jour de notre position. Nous verrons plus tard.

Nos amis Suisses ne souhaitent pas prendre le petit déjeuner. Nous avons donc toute la salle du réfectoire pour nous deux. Tout est présent pour démarrer la journée avec café, céréales, confitures, charcuterie, fromage et pizzas….. nous sommes dans un navire italien ne l’oublions pas…

Depuis Hambourg, nous avançons à 15-16 knts, cela correspond à du 30 km/h. Le décalage du départ d’Anvers se traduit par un premier retard ici à l’approche de Vigo (Espagne). L’heure initialement prévue vers 15 :30 se trouve modifiée, nous devrions arriver vers 22 :00.

Depuis notre hublot de cabine, Sylvie semble apercevoir au large un voilier avec sa voilure blanche. Soudainement ce voilier disparait puis réapparait. Elle ne comprend pas à moins que nous avons fait une ‘échappée’ dans le triangle des Bermudes. Pour en avoir le cœur net, elle prend les jumelles et scrute dans la direction du mystérieux voilier ‘fantôme’…. Rien ne se passe quand tout à coup elle aperçoit un jet d’eau jaillir de l’eau puis le phénomène disparait pour mieux réapparaître, ce mystérieux voilier n’était qu’autre qu’une baleine. Hélas pas de photos prises mais nous nous rattraperons lors du séjour à la péninsule de Valdès en Argentine.

Il ne nous a pas fallu 3 minutes pour enfiler un blouson et monter sur le pont supérieur pour mieux apprécier. En voilà une puis une autre et encore une autre…

Il approche 22:00 et à cette heure-ci il n’y a plus d’activité au port aussi le bateau mouillera l’ancre au large de la baie de Vigo pour entrer demain et procéder au déchargement/chargement de marchandises.

Nous profitons de cette 'pause' pour tester l'appareil photo en faisant des photos de nuit.

 

Journée 26 juin 2018

Quelle différence entre ces 2 photos ?

Une correspond à une photo de nuit et l'autre, le même endroit mais prise en plein jour..... Jusque là tout va bien sinon que la photo de nuit a été prise le 25 juin à 23:00 et la photo en plein jour le lendemain à 16:00 tout çà pour dire que nous sommes restés dans a baie de Vigo à attendre l'accord d'entrer dans le port.

Il faut dire que l’entrée dans un port suit certaines règles maritimes et règles de logistique. Il ne suffit pas de retirer une centaine de containers et une centaine de véhicules d’exportation pour qu’un bateau sorte et laisse sa place au suivant. Toute cette marchandise déchargée prend des heures à être véhiculer vers des lieux de stockage bien précis. Cela fait partie du voyage d'attendre...

Fin de ce périple Hambourg (Allemagne) - Vigo (Espagne).

Prochaine escale prévue à Conackri (Guinée)

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