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Esteros Del Ibera

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

05 septembre :

Esteros del Ibera est une importante étendue marécageuse située dans la province de Corrientes et qui abrite une multitude d’espèces animales.

C’est après le Parana, un des endroits d’Amérique du Sud convoité qui permet d’observer une faune sauvage exceptionnelle.

L’accès le plus ‘pratique’ pour s’y rendre se fait depuis la ville de Mercédes située à une distance de 120 kms au sud dont 80 kms de piste. Nous devons admettre que nous angoissons de faire ce chemin de piste qui est impraticable par temps de pluie.

Nous allons mettre 3 heures pour parcourir cette distance. La route au début asphaltée se transforme ensuite en ‘chemin’ fait de terre séchée et de cailloux formant un véritable nuage de poussière à chaque croisement de véhicules. Tantôt nous circulons sur la partie droite tantôt sur la partie gauche évitant des trous ou adoptant une vitesse inférieure à 30 km/h pour réduire les vibrations à l’intérieur du véhicule. La conduite demande beaucoup d’attention et kokopelli se recouvre très vite d’une fine poussière orange.

En adoptant cette cadence de route, cela nous permet de mieux contempler le paysage et de découvrir déjà des animaux.

Arrivés dans le parc national, nous nous installons dans un charmant camping à Carlos Pellegrini en bordure de lagune. Chaque emplacement dispose d’un barbecue privatif, robinet d’eau, prise électrique et d’une large table pique-nique.

C’est aussi le point de départ de circuits en barque à moteur, la meilleure façon de visiter la lagune.

Le rendez-vous est pris pour le lendemain matin et la météo est annoncée au beau fixe !

Depuis la pointe du camping donnant sur la lagune, nous sommes surpris de voir de gros capybaras se promener dans le camping.

Nous partons assister comme bon nombre de personnes à un beau coucher de soleil.

06 septembre :

Il est 9 :00 du matin. Munis de nos appareils photos chargés et paire de jumelles en main sans oublier crème solaire et répulsif anti-moustiques, nous nous présentons devant le quai comme convenu.

Fabian va être notre guide durant 2 heures de visite. Nous enfilons nos gilets de sauvetage et prenons place dans la barque en direction de la lagune, l’eau est très calme et il fait déjà chaud.

Nous arrivons à des points stratégiques pour observer les ‘habitants’ de ce riche milieu naturel. Fabian coupe le moteur et continue à manœuvrer la barque avec une canne de bambous faisant office de rame.

Le silence est de rigueur, nous parlons à voix basse pour ne rien rater.

La lagune est faite d’une épaisse végétation formant par endroits des îles flottantes sur lesquelles des caïmans inoffensifs pour l'homme se prélassent au soleil après avoir chassé durant la nuit.

Nous voyons bon nombre d’oiseaux qui nous sont inconnus mais nous nous promettons de rechercher un livre sur les oiseaux d’Amérique du Sud.

Nous apercevons plusieurs capybaras, certains se baignent, d’autres se nourrissent, d’autres encore sommeillent.

Les gaz sont remis et nous avançons plus au cœur de la lagune en se frayant un chemin au milieu de la végétation aquatique. A la surface de l’eau, des pyranhas se plaisent à monter à la surface puis redescendent dans une eau qui n’est pas profonde.

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Nous refaisons une halte et laissons la barque avancer jusqu’à un point de terre.

Nous apercevons un anagonda tout enroulé, un serpent d’une taille de 7 à 13 mètres.

Le guide nous explique que l’animal dort et qu’il possède un gros ventre, il est possible que le reptile ait pu ‘ingurgiter’ un petit capybarras.

Nous croisons de nombreux caïmans noirs qui aiment se dorer au soleil tandis que d’autres restent à la surface de l’eau laissant dépasser leur tête.

Certains semblent tellement immobiles que la tentation est là pour vérifier s’ils sont bien vivants. Un simple toucher avec la canne de bambous de notre guide les réveillent et dans une rapidité effrayante, ils changent de place.

Un peu plus loin, nous avons la chance d’observer un cerf des marais avec son beau pelage orangé.

Nous rentrons émerveillés par cette beauté sauvage et reprenons la visite dans l'après-midi par un sentier balisé qui nous mène jusqu'aux marécages.

Nous commençons par traverser des forêts épaisses et arrivons sur un sol spongieux. Devant nous des capybaras sont en train de manger et de se reposer.

En marchant le long de la lagune, un taro va nous repousser voulant protéger sa femelle qui est en train de couver.

Sur le chemin du retour, nous tombons 'nez à nez' avec un cerf des marais adulte.

Lui comme nous d'ailleurs sommes surpris de se croiser. Nous reculons à petits pas pour le laisser partir.

Le spectacle est immense.... Nous rentrons en fin d'après-midi en croisant un magnifique colibri qui se plait à butiner les fleurs printanières d'un arbre. Un peu plus loin, nous apercevons un serpent blotti dans des cailloux à la recherche de la fraîcheur.

De retour au camping, nous contemplons le coucher de soleil qui va clôturer notre inoubliable séjour à Estéros Del Ibera.

Prochaine étape : Péninsula de Valdez

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