top of page

Playa Union - Isla Escondida

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

26 septembre :

Avant de quitter Puerto Madryn et sa fabuleuse péninsule de Valdès , nous effectuons l'intendance : récupération du linge déposé la veille à une lavanderia, nettoyage de l'intérieur du camping-car, courses et passage de kokopelli dans un garage.

Depuis quelques temps, nous avons roulé sur de nombreuses pistes en ripio et si une poussière recouvre le camping-car, il y a un organe à ne pas exclure pour préserver la longévité du moteur, je veux parler du filtre à air.

Le mécanicien extrait le filtre afin de donner un coup de soufflette avec de l'air comprimé mais constate que le filtre est fortement chargé de poussières.

Je sors un filtre neuf emmené depuis la France et voilà que kokopelli se retrouve avec des poumons neufs. Le mécanicien vérifie la présence d'eau au filtre à gasoil. Tout va bien, merci les stations de service YPF d'Argentine ;-)

Nous prenons la route en direction de Playa Union, une station balnéaire située à une centaine de kms. Il souffle un vent 'glacial' par rafales, une des caractéristiques de la Patagonie.

Nous faisons une balade jusqu'au port. Des marins organisent les filets sur leurs bateaux de pêche.

Phénomène curieux, une otarie participe à la vie de ces pêcheurs pas vraiment pour les aider mais surtout pour se nourrir des poissons encore emprisonnés dans les mailles des filets.

Un marin nous rassure que cette otarie s'est parfaitement adaptée à l'environnement humain et qu'il est possible de l'approcher et la toucher. Avec une certaine méfiance, je tente l'expérience et l'animal semble bien aimer les caresses.

Sur le chemin du retour, nous faisons une halte à une cabane de poissonniers du port et achetons des gambas. L'homme nous explique qu'en dehors de la cuisine, ils s'en servent aussi comme appât pour la pêche.

Pour notre compte, on ne les réserve pas pour la pêche !

Nous retournons au port dans l'après-midi en longeant la plage. Nous avions aperçu une colonie de lions de mer et souhaitons les approcher tout en gardant une bonne distance de sécurité. C'est curieux de voir les otaries mâles à crinière entourés de son harem. Chacun organise son territoire et son clan.

28 septembre :

Nous quittons Playa Union pour Isla Esdondida. (Voir point 41)

Isla Escondida est un coin isolé de nulle part accessible après 25 kms de piste ripio. Depuis une demi-heure de route, un vilain gros nuage semble nous suivre. Le temps devient de plus en plus menaçant et la pluie commence à tomber alors que nous sommes en train de rouler sur la piste. Nous accélérons un peu afin de dépasser le nuage de pluie et éviter de devoir rouler sur un chemin de boue. L'orage passe et nous sommes épargnés....

En arrivant sur Isla Escondida, nous croisons un camping-car français qui quitte le site. Nicole et Michel que nous avions rencontré à Valdés quelques jours auparavant nous expliquent que la route descend fortement sur la plage.

Le temps étant toujours incertain malgré un timide arc-en-ciel, nous décidons d'établir le bivouac sur une hauteur.

29 septembre :

Il fait beau et la pluie tombée la veille ne rend pas la piste boueuse. Nous quittons nos amis sans doute pour les revoir plus bas en Patagonie et prenons la direction de la piste qui descend à la plage de Isla Escondida.

Effectivement la piste est assez raide dans la descente mais le spectacle est grandiose une fois arrivés.

Nous voici face à une aire naturelle peuplée d'une colonie d'éléphants de mer. De nombreux bébés récemment nés têtent, d'autres semblent vouloir jouer et nous regardent avec curiosité. On ne sait pas dire si les mamans nous observent ou nous guettent à distance. Sans faire de gros gestes nous approchons et elles semblent rassurées car elles se recouchent et ferment les yeux pour poursuivre le sommeil.

De leurs 'pattes' avant, ces mammifères s'arrosent de gravillons pour chasser des mouches. Il est curieux de voir que les bébés adoptent la même technique.

Les éléphants de mer 'mâles' sont là avec leurs nez qui se rapprochent étrangement d'une trompe d' éléphant.

Si Septembre est la période des naissances, c'est aussi la période des accouplements et - nature se faisant - un gros éléphant de mer s'accouplera devant nous avec une femelle.

Un bébé finit sa sieste et en se réveillant il ne cesse pas de pleurer, un son comparable à celui d'un agneau. Il cherche sa maman qu'il retrouvera bien une heure après.

Le spectacle est unique, magique, merveilleux..... Nous cherchons un autre qualificatif et restons admiratifs devant toute cette beauté de la nature en dehors de circuits touristiques. Le décor n'est pas moins unique. Nous apercevons la côte découpée et l'immensité de la plage qui apparait à marée basse.

Après 4 heures de pur bonheur, nous laissons tous ces mammifères derrière nous et prenons la direction de Camarones.

bottom of page