top of page

Lago Fagnano - Tolhuin

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

18 octobre :

C’est une journée importante aujourd’hui inscrite dans notre périple. Nous allons quitter la province de Santa Cruz pour entrer dans la province ‘Terre de feu’ destination Ushuaia.

Nous quittons Laguna Azul après une nuit très calme et prenons la route.

Pour atteindre Ushuaia qui est en Argentine, il va falloir passer par une partie du Chili, prendre un bac pour traverser le détroit de Magellan et repasser ensuite à nouveau en Argentine. Bon tout ceci est assez simple sauf que….

Pour entrer au Chili, les services de poste frontière sont stricts sur un point : toute viande, laitage, fruits, légume est interdit ! On remplit même un imprimé à la frontière sur lequel on mentionne si oui ou non on détient ce type de denrées. On peut prendre le risque mais si le véhicule passe au ‘contrôle par chien’, l’amende peut s’avérer douloureuse. Autant dire que nous ne prenons pas ce risque.

Nous passons d’abord au service ‘immigration’, bing, bing 2 tampons sur nos passeports qui commencent à cumuler des cachets entrée – sortie des pays parcourus. Ensuite nous passons à l’enregistrement du véhicule. Une importation temporaire nous est donnée et nous remplissons le fameux document sur les denrées que nous devons remettre au poste de contrôles.

Nous remettons ce document à un agent des douanes qui demande à monter dans le véhicule. Pendant ce temps je discute un peu avec un autre douanier sur la météo, la vie en Argentine bref de tout et de rien…

Je ne vois pas la douanière ressortir, je monte dans le camping-car et je la vois retirer ses chaussures pour aller plus en avant à l’intérieur du camping-car. Elle demande à Sylvie d’ouvrir le frigo puis le congélateur, elle met de côté certains produits sans grande valeur puis demande à ouvrir tel placard, puis un autre et encore un autre. Puis se tournant vers moi elle me demande de soulever les housses de banquette… Elle nous souhaite bon voyage en écourtant finalement sa visite.

Voilà pour le passage de frontière Argentine – Chili. Après 15 minutes de route nous arrivons devant l’embarcadère de Punta Delgada. A notre droite, il y a toute une file interminable de camions. Je ralentis pour me placer derrière le dernier. Mais à voir la longue file de ces engins, je pense que notre tour de prendre le bac sera pour dans 3 jours. Des voitures continuent d’avancer sans se soucier des camions. Nous décidons de suivre ces véhicules et nous arrivons directement à la passerelle d’accès au bac. On nous fait signe d’avancer alors allons-y sans traîner. Un employé maritime est là pour nous guider à parquer kokopelli à bord du bac. On se demande où quand et comment paye-t-on ? Nous sommes au Chili depuis peu et n’avons pas avec nous de pesos chiliens. Vont-ils accepter les pesos Argentins ou encore des dollars ou euros. Bref nous réglons notre titre de transport avec des pesos Argentins.

Encore quelques véhicules et nous sentons déjà que le bac quitte le quai. Nous traversons un lieu historique. C’est dans cette partie du globe qu’en 1580 le navigateur Ferdinand de Magellan découvrira la Terre de Feu en passant par ce détroit qui porte depuis son nom pour relier l’Atlantique au Pacifique évitant ainsi le Cap Horn.

Le nom de 'Terre de feu' vient de la première vision des explorateurs espagnols de l’archipel avec les feux qu'allumaient les peuples indigènes Selk’nam pour se réchauffer.

La traversée ne dure pas longtemps mais elle nous permet de voir des lions de mer allongées à pied de falaises.

Une fois débarqués, nous reprenons la route. Nous nous arrêtons dans un tout petit ‘pueblo’ Chilien qui s’appelle Cerro Sombrero pour déjeuner. Ce petit village qui totalise pas plus de 300 habitants dispose néammoins d’un bureau d’informations touristiques complet ! Nous faisons connaissance avec un jeune couple de Brésiliens fort sympathique, Cristiano et Wiviana qui ont pris une année sabatique pour parcourir toute l’Amérique du Sud à bord de leur petit combi. Nous discutons un bon moment avec eux et fixons quelques points de rencontre plus en avant pour se revoir.

Nous arrivons ensuite à San Sebastian, poste frontière Chili-Argentine.

Les formalités sont rapides, il nous est délivré le titre d’importation temporaire de 8 mois pour kokopelli.

Nous voici à présent en ‘Tierra del Fuego’ (Terre de Feu), la province d’Argentine la plus au sud de l'Amérique.

Nous nous arrêtons à Rio Grande, une ville annoncée comme sans grand intérêt dans le guide touristique, peut-être mais qui a le mérite d’être une ville très propre par rapport à sa ville ‘voisine’ Rio Gallegos.

18 octobre :

Nous quittons Rio Grande et passons à un contrôle de police. Le policier ne se soucie pas de nous demander les papiers du véhicule. Au contraire Il se plait à discuter avec nous sur notre périple.

Des véhicules commencent à s’accumuler derrière nous et il doit nous écourter la discussion. Avant de nous laisser partir il nous recommande de faire un arrêt à Tolhuin. Nous lui confirmons que cette ville fait partie de notre prochaine étape….

Si depuis quelques semaines, la ‘ruta 3’ traversait de la steppe à perte de vue, le décor change peu à peu au fur et à mesure que nous nous avançons vers Ushuaia. Nous apercevons au loin des chaines de montagne enneigées, le sol devient de plus en plus vallonné, des cours d’eau sinuent dans des prairies peuplées de chevaux, de moutons, d’autruches et de guanacos.

Nous arrivons à Tolhuin et nous nous installons face au lac Fagnano. Devant nous l’horizon qui s’étend à perte de vue avec la chaîne de montagnes ‘Cordillera Darwin’, une chaîne de montagne qui rejoint la fameuse cordillère des Andes qui sépare Chili et Argentine .

Un fait tout à fait nouveau, il n’y a pas de vent….Il fait encore chaud même, le soleil est encore bien haut dans le ciel.

19 octobre :

Nous partons à la découverte des environs du lac à travers un sentier qui mène à une ‘Laguna Negra’.

Le lac Fagnano long de 590 km² était occupé jadis pas un très grand glacier, ce qui explique une profondeur de 200 mètres à son centre. Les arbres environnants sont presque tous morts en raison d’une période humide, l’accumulation des sédiments décomposés ayant formé un sol de tourbe spongieux et léger.

Après deux heures de marche nous arrivons à la Laguna Negra.

Cette lagune connait un problème de retenue d’eau par le travail de castors qui empêche l’écoulement dans le lac Fagnano. Tout autour de nous nous remarquons la présence d’arbres ‘grignotés’ par ces rongeurs.

De retour à Kokopelli, nous profitons de cette véritable journée de printemps sans vent pour faire chaise longue au bord du lac et prendre un bain de soleil.

Prochaine étape : Ushuaia

bottom of page