
28 décembre :
Le temps de dire au-revoir à nos amis et de faire l’intendance, nous prenons la route vers le nord afin d’approcher ‘Caleta Gonzalo’, point de départ du ferry prévu pour le 29 décembre.
En route, nous faisons étape à ‘Sendero Cascadas Escondidas’, un chemin balisé d’une heure dans le Parc Pumalin mène à 2 belvédères de cascades ‘cascada Baja’ et ‘cascada Alta’.
Ce n’est pas moins de 2000 marches qu’il faut enchainer gravir pour arriver aux belvédères. Avec l’humidité à l’intérieur d’une forêt foisonnante, certaines marches sont glissantes et l’accès est un peu délicat. Cela donne l’impression d’être en Amazonie au milieu de toute cette végétation géante.
Récompense de cette première 'acrobatie' : une magnifique cascade !
Se rendre à la deuxième cascade demande autant d'efforts avec enchainement d'une marche sur l'autre.
Un peu plus loin, un autre sentier agréable mène à ‘Los Alerces’ appartenant au ‘Parque Pumalin. C’est un bosquet d’alerces, appelés aussi ‘cyprès de Patagonie’. Ces arbres qui datent de 3000 ans ont des diamètres pouvant atteindre 3 mètres et une hauteur de 40 à 50 mètres. Autrefois, ce bois était recherché pour ses propriétés résistantes à l’eau. Il servait à faire des semelles de chaussures, des embarcations, bardages et toitures des maisons chilotes. Grace à l’effort de la famille Tompkins qui a su imposer son projet au gouvernement chilien, ces arbres immenses sont aujourd’hui une espèce protégée et monument national.
Nous arrivons en fin d’après-midi à ‘Caleta Gonzalo’ par une piste bien humide, prêts pour le ferry à prendre le lendemain. Il pleut très fort et appréhendons la traversée en bac.
29 décembre :
Nous embarquons dans un premier ferry. Il pleut très fort depuis ce matin et le bateau attend de meilleures conditions pour entamer sa route.
Le premier voyage qui devait durer 30 minutes fera en fait près de 3 heures. Mais les paysages qui nous entourent laissent oublier cette longue attente. Nous traversons de larges fjords d’où coulent des cascades.
Les nuages gris et les pluies qui touchent ces fjords offrent des vues magnifiques.
Une fois sortis, nous roulons une dizaine de kilomètres pour embarquer alors dans un deuxième ferry.
La durée du voyage est de 3h30. Nous longeons un long fjord offrant des paysages somptueux où hélas l’élevage intensif du saumon a pris le dessus ce qui donne guère envie de manger du poisson local !
Nous faisons étape à Hornopiren face à la mer.
30 décembre :
Dernier jour de piste sur la Carretera Australe, une piste en travaux car le Chili s'efforce
d' améliorer les routes andines. Ces travaux paraissent gigantesques avec les parois de roche à creuser afin de tracer une Carretera 'des temps modernes'.

Nous recevons un message d'une ami Chilien rencontré à Chaiten, Victor qui nous adresse un petit mot avec 2 photos. Il a reconnu notre camping-car dans les photos parues dans le journal local de Chaiten sur l'attente au ferry.
Dernière lignée droite de la Carretera Australe, dernière piste qui nous amène au dernier ferry.
Nous trouvons encore beaucoup de centres d'élevages de saumons ! (destinés à l'exportation) Mais où trouver du 'vrai' saumon sauvage ? En tout cas pas ici...

Nous partons aujourd’hui pour Puerto Montt. Si nous avons connu parfois des difficultés, des agacements, de la tension à traverser cette longue route, cela fait quand même un pincement au cœur. En terminant cette route mythique, c’est une page de notre périple qui s’achève….
Mais le ‘livre’ n’est pas fini, d’autres régions, d’autres rencontres , d’autres sites nous attendent, alors nous ‘tournons la page’.

Le panneau de la Ruta 7 - Carretera Australe est tout proche, à 100 mètres, nous y voici. Nous sommes dans une ville et durant ces quelques mois nous avions oublié cette atmosphère et la circulation. Nous partons acheter des fruits de saison et remplissons notre panier de cerises, de fraises, de myrtilles, de melons et d'avocats.
Puis nous partons à une banque Scotiabank pour effectuer du retrait. Celle-ci est fermée car en plus que nous sommes dimanche, c'est aussi veille de fête et la banque est 'cerrado' (fermée) jusqu'au 02 janvier... Pas grave nous ne sommes pas dans l'urgence, il nous reste encore pas mal de pesos chiliens.
Veille de fête, oui nous approchons le cap de fin d'année et si depuis le fond de la Carretera Australe, nous avions le sentiment que cela ne soit pas si marqué, ici c'est le cas. Nombreuses sont les maisons qui ont décoré leurs maisons.
Rester à Puerto Montt pour le nouvel an nous motive pas trop et préférons poursuivre jusqu'à Puerto Varas, situé à 20 kms plus haut.
Puerto Varas est une ville située dans la province de Llanquihue dans la Région des Lacs, près du lac Llanquihue et face au volcan Osorno. Nous trouvons un emplacement et partons faire des achats pour le réveillon.
Dans la ville, des personnes animent les feux pour se gagner une pièce et d'autres étalent des articles de fête pour la soirée qui approche.
31 décembre :
Contacts avec la famille, préparation de la suite du périple, dernières courses, lessive.... la journée passe vite très vite comme le périple et pourtant nous sommes partis depuis le 09 juin 2018.
Après le repas, nous partons à pieds dans le centre en bordure du lac. Sur la place principale, toute sorte d'article est vendu pour la fête. Il y a déjà beaucoup de personnes et dans une ambiance de fête, nous attendons tous l'instant du passage en 2019.
L'hymne national retentit et nous voici en 2019. Ce passage s'accompagne d'un feu d'artifice sur le lac. Nous avons de la chance d'avoir une bonne place.
01 janvier :
Histoire de bien débuter cette nouvelle année, nous partons faire une balade pour mieux découvrir la ville de Puerto Varas qui nous plait bien. Sa création remonte à une communauté allemande venue s'installer ici.
Certains hotels et autres établissement reprennent du reste l'architecture Allemande.

Nous traversons de vieux quartiers et notre balade arrive au bord du lac, le ciel est nuageux mais permet cependant de voir les volcans Osorno et Chabucco.
D'une altitude de 2 652 mètres, il est le volcan le plus actif dans le sud des Andes chiliennes et s'élève à l'est du lac Llanquihue décrivant un grand cône tout enneigé. A proximité de lui se trouve un autre volcan, celui qui porte le nom Chabucco qui culmine à 1950 qui a connu une dernière grande éruption en 2015.

De retour à kokopelli, nous contactons familles et amis pour présenter nos voeux. En ce début de nouvelle année, nous adressons nos voeux de santé, bonheur et amour à nos lecteurs du périple et vous remercions de votre fidélité comme de vos sympathiques mails envoyés et et messages postés dans les articles.
Prochaine étape : Parque Nacional Vicente Perez