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La côte pacifique...

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

24 janvier :

Nous quittons Mélipeuco et son volcan Llaima pour continuer notre périple en allant visiter la côte pacifique. En route nous changeons de région, fini la région ‘Araucaria’, nous voici à présent dans la région ‘Biobio’ du Chili.

Les guides touristiques parlent moins de cette région mais nous verrons bien, il y a toujours une surprise qui nous attend dans le voyage…

Nous nous arrêtons rapidement à Temuco pour se rendre à un distributeur de la Scotiabank. Nous trouvons un emplacement suffisamment grand pour le camping-car et partons à la recherche de la banque. C'est assez surprenant de voir en pleine ville des boeufs avec une charrette stationnés. Des mapuches vendent des algues aux locaux.

Nous passons par la place aux Armes, place souvent retrouvée dans les villes Chiliennes de forme carrée avec une statue au centre, des bancs au milieu d’un espace arboré.

Sortis de la banque, nous croisons un jeune homme vêtu d’une tenue publicitaire de l’opérateur ‘Claro’, comparable à Free ou orange en France, campagne publicitaire du jour, il nous offre un kit gratuit de 2 Gi de connexion internet et 400 minutes d’appels. ‘Gratuit’, je lui fais répéter… Oui c’est l'offre publicitaire du moment. Nous sommes deux, aussi je lui demande si nous pouvons avoir 2 kits.....puisque c'est gratuit ;-).

Et nous voici partis avec 2 cartes sim. Un peu plus loin, nous rencontrons 2 jeunes filles, habillées à l’identique du jeune homme, nous discutons un petit moment avec elles et repartons encore avec 2 kits. Nous voici avec 8 Gi d’internet et plus qu'il n'en faut pour appeler ! Nous aimons assez ces bons plans.

Petite annonce au passage : Le Chili recherche urgemment un électricien confirmé, le candidat devra être mobile pour intervenir dans toutes les villes du Chili.

Nous retrouvons kokopelli et quittons Temuco en direction de Lebu situé sur la côte pacifique. Cela fait drôle de passer par les montagnes de la cordillère, de passer par des volcans et de se trouver à présent face à la mer. C'est tout même quelque chose de formidable, nous voyageons avec un décor chaque jour différent !

Nous traversons des collines vallonnées occupés par les Mapuches. En arrivant à Lebu, la route domine la ville en bordure d’océan, nous traversons des ruelles anciennes avec des murs illustrés de fresques. Serions-nous déjà à Valparaiso.

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu la mer, nous cherchons un coin pour bivouaquer et trouvons une place à proximité de grandes maisons standing, son occupant est tout content de voir une ‘casarodante’ (camping-car) de France et nous invite à se placer devant chez lui.

25 janvier :

Dans la nuit, il devait être 2 :00, nous avons été réveillés brusquement par la sirène de la ville. Craignant une alerte tsunami venant du pacifique, j’ouvre aussitôt le rideau de fenêtre du camping-car.

Personne ne semble courir dans la rue, la grande maison en face de nous reste dans l’obscurité. Pas d’inquiétudes, nous entendons au loin la sirène de camions de pompiers…. Nous reprenons le sommeil…. Nous apprendrons plus tard que cette sirène concernait un départ de feu en forêt alors que l’alerte ‘tsunami’ est faite de trois longues sirènes. Nous voici informés !

Il fait chaud malgré un petit vent, normal, nous sommes à côté de l’océan. Nous allons à l’office de tourisme et sommes accueillis par Valdeva. Nous recevons beaucoup d’informations sur la ville de Lebu et repartons avec un petit sac en toile avec des petits présents offerts par la commune.

Sur les conseils de Valdeva, nous nous rendons à une féria située à ‘2 blocs’ (2 rues) de là. Nous entrons dans une zone piétonnière où règne une bonne ambiance avec un véritable marché rappelant la Provence.... mais pas avec les mêmes prix !

Nous nous arrêtons souvent à différents stands, échangeons avec les vendeurs. Sous le sourire des locaux nous testons des produits inconnus comme un concombre en forme de poire au goût assez doux.

Le plein de fruits d’été et de légumes fait nous regagnons le camping-car pour déjeuner et poursuivre ensuite notre visite au musée du 'Parque Carbon'.

Le chemin qui mène au musée passe par des anciens quartiers où des fresques viennent décorer les rues, des bateaux sont en cale sèche pour réparation, le port n'est pas loin et Lebu est réputé pour son activité de la pêche avec du poisson destiné en grande partie à l'exportation.

Lebu possédait une grande mine d’extraction de charbon jusqu’à sa fermeture en 1985. Nous rencontrons un ancien mineur Hector, qui nous accueille et nous explique l’histoire de la vie de cette mine devenue aujourd’hui un musée. Il nous offre des petits présents, un agenda pour Sylvie et une casquette ‘Parque del Carbon’ pour moi.

En sortant du musée, nous faisons un petit détour à une Ruka (maison Mapuche) et rencontrons des personnes Mapuches qui préparent des empanadas aux fruits de mer. Nous passons un bon moment avec ces personnes adorables. Nous sommes mis à l’épreuve et partageons la confection d’empanadas .

Parmi ces personnes, nous rencontrons Camila, une jolie jeune fille qui nous montre sur son mobile qu’elle a réalisé et gagné des cours métrages mettant en valeur la vie des indigènes Mapuche et nous montre aussi de nombreuses photos.

Nous aimerions la revoir dans son habit de cérémonie et elle nous propose de revenir demain, une chance unique !

Nous retournons au camping-car en longeant les quais donnant sur une nombre incalculable de barques de pêches. Des lobos ont élu leur domicile sous les quais, cela fait plaisir de revoir ces créatures.

26 janvier :

Il fait très beau ce matin et après une bonne nuit devant le musée nous profitons du soleil pour se rendre à quelques kilomètres au nord de la ville de Lebu. Le guide nous avait parlé de 'Las Cuevas', un massif rocheux fait de grottes.

Une légende mapuche dit qu'un taureau surveillait la plage pendant que les enfants se baignaient. Aujourd'hui encore, selon le mouvement et la force des vagues, il semblerait qu'on puisse encore entendre raisonner le rugissement dans les grottes.

La route nous mène à un cul de sac et laissons kokopelli. Nous partons à la découverte de falaises d’origine volcanique formant des tunnels et débouchant sur une large grotte donnant sur l’océan.

La lave refroidie a emprisonné des blocs de pierres et a donné naissance à différentes sculptures de roches frappées par la force de l’océan.

Après cette visite, nous retournons à la Ruka Mapuche à Lebu pour retrouver Camila et sa maman. Camila est tout vêtue d’une belle toilette de cérémonie, nous avons l’impression de faire un saut dans le passé.

Avec aisance telle une future actrice, elle nous présente sa culture, la symbolique du drapeau, nous décrit le costume qu’elle porte et raconte l’activité faite dans la Ruka à travers une vidéo que nous réalisons pour l’occasion.

Après quelques photos sur ces riches moments de partage, nous l’emmenons voir kokopelli qu’elle souhaite voir. Phénomène curieux, nous avions laissé sur la table, un guide sur le Chili avec en page de couverture, une photo d’une femme mapuche. Camila prend le livre et montre avec une certaine fierté cette page à sa maman. Elle nous écrira quelques mots sur ce livre.

Nous lui offrons quelques articles de France en souvenir de notre passage. Camila et sa maman nous invitent à aller à la Ruka. Une fois sur place elle nous remet deux présents, un instrument de musique et un petit blason qu’on retrouve sur le drapeau mapuche. Nous vivons de grands moments d’émotions et c’est avec un gros pincement au cœur que nous quittons ces personnes plus qu’attachantes pour reprendre la route.

Nous arrivons en fin d’après-midi à Arauco et nous nous garons dans une rue très calme à proximité des carabinieros.

27 janvier :

Encore une belle journée aujourd’hui, nous allons nous garer sur le parking de la plage encore presque déserte, les Chiliens font la fête le soir et ont tendance à dormir le matin.

Les parasols de la plage offrent une abri à l'ombre à des chiens errants.Nous prenons notre petit déjeuner face à la mer. Nous profitons du soleil pour prendre faire ‘bronzette’ sur la plage. Malheureusement nous sommes face au pacifique, les personnes les plus courageuses semblent se baigner, ici l’eau y est très froide. Il y a parfois des rafales de vent qui soulèvent le sable qui vient piquer au visage. Tout autour de nous, des familles renoncent à rester, repliant parasols, remballant serviettes de plage. Nous renonçons à rester plus longtemps regrettant ne pas pouvoir profiter de la mer pour s’y baigner.

Nous reprenons la route en direction du nord en logeant la côte, la route est agréable. Nous faisons une étape à Laraquete, une belle station balnéaire. Bons nombre de véhicules se garent sur le sable face à la mer, cela nous rappelle un peu les plages du Brésil.

La balade sur la corniche est agréable, il y a des activités pour les enfants et des équipements pour la pratique du sport. Il règne une ambiance estivale et nous ne pouvons pas résister à manger une bonne glace artisanale.

En fin d’après-midi nous partons pour une autre ville située en bord de plage, Penco. Nous trouvons un stationnement dans une rue au calme. Le temps d’aller faire un tour, découvrir le village, faire une partie de scrabble dans le camping-car, il nous arrive souvent de réaliser qu’il est 22 :00 lorsque nous commençons à souper.

28 janvier :

Toujours du beau temps aujourd’hui, nous reprenons notre route pour se rendre à Dichato à une cinquantaine de kms toujours plus au nord du Chili. Arrivés au bord de mer, nous avons du mal à garer le véhicule et demandons à deux policiers si nous pouvons stationner en travers.

Nous avons leurs accords et s’en suit avec eux de longs moments de discussion, ces deux jeunes policiers sont assez curieux sur notre périple et nous posent beaucoup de questions.

Dichato est une station balnéaire richement aménagée et la digue en bordure plage est renforcée depuis le tsunami que le Chili a connu en 2010. Des panneaux indiquent l’itinéraire à suivre en cas de nouveau tsunami. Nous jetons un œil à l’horizon, la mer semble très calme mais faut dire que nous sommes dans une baie ce qui atténue la force de l’océan pacifique.

Nous profitons du beau temps pour se balader le long de la digue avec d’un côté la plage et de l’autre des stands de vente de souvenirs et restaurations rapides.

Nous partons ensuite pour Cobquecura, un autre pueblo situé plus au nord. Ici le décor est totalement différent, la nature est bien présente avec son caractère sauvage, pas de magasin en bordure d’océan. Il souffle une bonne brise qui nous refroidit et décidons de rentrer au camping-car pour se mettre à l’abri.

Le site est bien surveillé comme bien souvent du reste dans tout le pays, des patrouilles de ‘carabinieros’ circulent souvent. Un véhicule s’arrête à notre hauteur et c’est parti pour ne pas dire ‘reparti’ …. Curiosité des policiers de nous voir ici. Le camping-car est devenu l’espace d’un instant un véritable musée de curiosité pour ces policiers. Nous passons un moment agréable dans le rire et la bonne humeur.

'Promis Hector, nous t'enverrons les photos ! Hasta Luego Carabinieros de Cobquecura !'

29 janvier :

Il fait beau ce matin, encore une journée ensoleillée. Il arrive parfois qu’une brume de mer vienne masquer les rayons du soleil mais cela ne dure pas.

Devant nous se dresse une petite île qui regroupe une véritable colonie de 'lobos marinos' (phoques). Ils montent les uns sur les autres, pour accéder au sommet de cette îlot et éviter que les vagues qui viennent se fracasser les mouillent au passage. Ils s'agitent par des balancements poussant des cris comme dérangés dans leur sommeil par un phoque voisin.

Nous apprécions beaucoup ce décor qui nous rappelle déjà un ‘lointain’ souvenir, celui d’avoir approché de près les lobos sur la côte argentine quelques mois auparavant.

Depuis l'océan, d'immenses vagues viennent s'échouer dans un terrible fracas.

Malheureusement certains d’entre eux ont moins de chance. Des lobos marinos ‘bébés’ qui ont 3 semaines, poussés par la puissance de la mer se retrouvent sur la plage ont bien du mal à rejoindre la colonie sur l’espace rocheux.

Ils tentent de repartir à la mer mais reviennent dès la première vague. Avec un cri désespéré, ils appellent leurs mamans, les voici livrés à eux-mêmes avec des chances de survie limitées, pas alimentés et exposés aux oiseaux prédateurs qui se postent sur le haut des lampadaires.…

Nous avançons jusqu’à une tente située sur la plage où deux personnes de la mairie sont là. Ils veillent à mettre en garde les touristes qui s’approcheraient trop près des bébés lobos. Ces derniers peuvent se montrer agressifs dans leur détresse et mordre pour se défendre. Munis de gants résistants, ils s’occupent de récupérer quelques bébés perdus sur la plage pour les placer dans la tente, à l’abri des prédateurs et à l’abri du soleil, le temps pour ces progénitures de récupérer un peu et les remettre ensuite à l’eau à marée basse quand la mer sera un 'peu plus calme'.

Ce matin, il y a bien une dizaine de bébés lobos sur la plage. Certains se regroupent et pensant avoir trouvé leur maman, un d’entre eux tente de téter l’orifice de l’oreille de son voisin qui se met à crier pour se défendre.

Nous sympathisons avec Victor et Sandra, les deux responsables. Ils nous expliquent qu’auparavant, les lobos venaient mettre au monde leurs bébés sur la plage. Mais avec la curiosité des touristes, ils se sont éloignés et habitent désormais cet îlot inaccessible par l’homme. Il y a un projet qui va consister à limiter l’accès de cette plage afin de redonner l’espace naturel à ces créatures.

En attendant, ils tentent de sauver des bébés et dans un espagnol ‘très professionnel’ Sylvie demande si nous pouvons apporter notre aide. Munis de gants et d’un filet nous voici bénévoles pour tenter de ramener des bébés jusqu’à la tente. Ceux-ci bien sur se débattent dans leur capture, ils sont lourds à porter, pesant bien 20 kilos et marcher dans le sable n’est pas chose facile.

Peu à peu la tente devenue ‘nurserie’ se remplit de lobos. Ils se placent tous dans un coin. Certains auront la chance de pouvoir être remis à l’eau à marée basse. D’autres auront moins de chance, affamés et épuisés meurent …

En voyant la hauteur des vagues et la force lorsqu'elles se projettent sur les rochers, on comprend mieux comment ces créatures de trois semaines s'échouent sur la plage.

Nous ne voyons pas le temps passer, oubliant même de déjeuner avec cette activité. Vient ensuite le moment de saluer nos amis Victor et Sandra, de souhaiter bon courage à ces bébés pour partir à quelques kilomètres de là. C'est sur que certains lobos seront difficiles à capturer comme 'lobo Victor' et 'lobo Jo'.

Nous stationnons sur un parking, déjeunons quelque chose de rapide et partons à la visite de falaises sculptées par le temps et la force de l’océan. La falaise principale s’appelle ‘iglesia de piedras’, église en pierre.

Elle décrit une grande voûte où se trouve une statue de la vierge. A deux pas de là, une plaque fixée sur la paroi rocheuse affiche la photo d'un couple qui a sauvé un enfant de la noyade en y laissant leur vie. Ici la mer est plus que déchainée et tenter d’aller se tremper les pieds pourrait être fatal.

La force de l’eau va dans les deux sens, d’immenses vagues viennent se fracasser sur les rochers dans une véritable explosion pour se retirer le temps que d’autres vagues tout aussi grandes reviennent à leur tour.

Nous longeons ‘au sec’ les gros rochers pour contempler les vagues qui explosent et se projettent à plus de 20 m. Mais cela ne semble pas freiner certains locaux qui cherchent à récupérer des algues bien spéciales. L’algue Cochayuyo est une algue marine, très convoitée par les mapuches qui risquaient leur vie pour aller détacher les racines fixées sur les rochers et attendaient que les algues poussées par la mer arrivent jusqu’au rivage.

Mangées crus ou cuites en salade, cela reste encore aujourd’hui un met très apprécié ici au Chili.

Nous retournons au camping-car et avant de partir, ‘Jojo passe au coupe-tif-tif’ ! La coupe semble correcte jusqu’à l’oubli du sabot ! Me voici avec une ‘autoroute’ taillée sur le crâne. La tonte générale va être la solution pour uniformiser tout çà avec une bonne partie de rires. Nous sommes en été et cela va vite repousser.

Nous repartons ensuite pour Dichato, la station balnéaire et retrouvons notre ‘emplacement’ de la veille à deux pas de la plage.

30 janvier :

Du soleil ! en voici en voilà… Il fait très chaud ce matin, 24° et il est 8 :00.

Au programme aujourd’hui, choisir un bon restaurant pour célébrer l’anniversaire de Sylvie. Nous déjeunons un plat typiquement chiliens fait de crustacés et de poissons sur une terrasse face à la mer, la vue est très agréable. Nous immortalisons ce moment d’anniversaire par des photos. Non non Sylvie n’a pas changé de mari (avec la boule à zéro) mais a juste pris un an de plus !

Histoire de digérer ce succulent repas, nous ferons ‘bronzette’ sur la plage le restant de l’après-midi.

Il manque quelque chose pour célébrer cet anniversaire, souffler des bougies. Nous partons en fin d’après-midi acheter deux parts de gâteaux comme si nous n’avons pas assez mangé. Moment du passage d’une année sur l’autre, Sylvie souffle les bougies pour tourner une page de sa vie et en commencer une autre.

31 janvier :

Ciel bleu, 26° degrés au petit matin avec un beau soleil … et nous sommes fin janvier. Cela fait tout drôle…. L’été est bien installé ici.

Nous restons une journée de plus pour profiter de ce beau temps et partons se balader pour découvrir le port de Dichato. Cela tombe bien, des barques de pêcheurs arrivent au port. Des hommes descendent du matériel de plongée, combinaisons et des gaines associées à un compresseur. Une personne nous explique que cet équipement permet d’alimenter en air les pêcheurs qui sont à 30 mètres de profondeur.

Pendant ce temps, d’autres hommes extraient des filets de tourteaux et des crustacés comme des violets très riches en iode. D’autres pêcheurs plus chanceux remontent des congres.

Nous passons un agréable moment à contempler toute cette richesse de la mer et laissons la place aux mouettes qui attendent leur nourriture sur les déchets rejetés.

Nous retournons au camping-car et savourons une bonne salade faite d’avocat et crabe fraichement décortiqué.

Alors que nous nous préparons à partir sur la plage, deux couples s’arrêtent au niveau de kokopelli. Ils sont français et travaillent au Chili. Nous discutons avec eux sur le voyage. Nous partons ensuite jouer au ‘lézard’ sur le sable de la plage et songeons à programmer la suite du périple.

01 février :

Nous voici au 01 février… Le temps passe vite. Il nous reste 1 mois ½ avant de clôturer notre premier périple et rentrer en France. Nous devons continuer à avancer . Nous avons au programme encore bien des endroits que nous ne voulons pas rater.

Parmi eux, bien que nous ne soyons pas ‘ville’, nous souhaitons visiter Santiago et Valparaiso, les deux plus grandes cités du Chili.

Nous reprenons la route après avoir fait le plein de fruits de saison. La route vers le nord quitte la ‘costanera’ et entre dans l’intérieur du pays. Très vite, il fait une chaleur écrasante avec une température de 34°C et nous cherchons absolument un coin d’ombre pour déjeuner.

Nous reprenons ensuite la route et arrivons à Caleta Pellines. Nos amis français ‘les Pauzailleurs’ sont passés par là et nous ont donné l’information.

Caleta Pellines est un tout petit port de pêche mais très vivant ! Poussées par un tracteur, des barques de fortune vont régulièrement à l’eau et reviennent quelques heures après chargées de poissons et crustacés.

L’axe principal du village possède une vingtaine de stands étalant poissons, tourteaux, violets, moules et autres fruits de la mer. Nous ne tardons pas longtemps à nous décider pour acheter du poisson mais une marinade faite de violets et moules, un vrai régal que nous savourons sitôt rentrés. Pour accompagner ce délice, nous mangeons du pain cuit au feu de bois acheté à une mamie.

02 février :

Toujours du beau temps ce matin, nous laissons kokopelli et repartons marcher au port de pêche où l’activité est déjà bien présente. Des pêcheurs déchargent des poissons tandis que des touristes mais aussi des restaurateurs s’agglutinent pour acheter tout çà.

Nous discutons avec un pêcheur sur la vie de ce pueblo de 100 habitants. Il nous montre son bateau où d’autres pêcheurs sont en train de déjeuner avec quelques poissons mis sur la braise d’un barbecue de fortune réalisé sur le sable. Nous partageons avec eux ce petit déjeuner et un des pêcheurs extrait d’une caisse un ‘corvina’ qu’il nous offre.

Un autre pêcheur me propose de les accompagner en mer pour la pause des filets.

Nous repartons au camping-car afin de prendre un vêtement plus chaud et revenons sur la plage : point de départ des ‘lanchas’ (barques de pêcheurs). En attendant l'heure, nous discutons avec une très jolie petite fille qui vend des étoiles de mer.

Un tracteur tire la barque et la tourne dans le sens de la mer. Je rejoins les pêcheurs à bord tandis que le tracteur se place derrière nous, prêt à nous pousser vers l’eau.

Le pilote de la barque attend la meilleure vague pour mettre en marche le moteur et donner le signal au tracteur. Une grosse vague arrive, c’est le moment. Le tracteur met les pleins gaz et pousse l’embarcation, nous voici partis sur des montagnes russes affrontant quelques grosses vagues pour atteindre la mer.

Le bateau avance à vive allure sur différents points ‘stratégiques’ connus par les pêcheurs là où est jeté un premier filet repéré par des bouées flottantes. Le bateau repart à plein régime vers un autre endroit plus au nord, survolant presque d’une vague sur l’autre et stoppe le moteur, un autre filet de pêche est jeté à l’eau. Nous partons vers un autre point et le dernier filet est mis à l’eau. Tout est synchronisé à bord dans chaque mouvement, chaque pêcheur sait ce qu’il a à faire.

L’embarcation reprend ensuite la direction de la plage du port et attend depuis le large que l’espace se libère. Comme pour le départ, le pilote met les gaz en profitant d’une bonne vague pour se diriger vers la plage. Une fois échoué sur le sable, le tracteur se met en position pour accrocher la barque et la tracte jusqu’à son emplacement.

Après ce moment de frayeur mais comblé d’avoir pu accompagné des pêcheurs en mer, je rejoins Sylvie et nous nous préparons à quitter Caleta Pellines.

Nous poursuivons notre route vers le nord et arrivons à Constitucion, une grande ville située en bordure d’océan. Nous longeons la côte qui offre un paysage découpé de falaises sur lesquelles vivent des populations de mouettes et des pélicans.

Sur la route, nous nous arrêtons pour aller suivre un rodéo organisé par les gauchos du coin. Nous laissons tout ce petit monde dans leur féria et quittons Constitucion. L’usine Arauco de fabrication de cellulose à partir du bois ne donne pas l'envie de rester plus longtemps ici. Nous préférons un bivouac dans un pueblo plus au nord à Putu où nous faisons notre halte.

Prochaine étape : Santiago, capitale du Chili

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