

Nous voici au 1 août, il est près de 9 :00 du matin, Sabine alias Sabinette, ma cousine vient nous prendre pour nous emmener à la gare Aix-TGV.
Le temps de prendre un rapide café ensemble, nous remplissons son véhicule de bagages. Le voyage démarre là !
Une demi-heure plus tard nous arrivons à la gare, dernières bises, derniers ‘au-revoir’. Nous regardons Sabine s’éloigner avant de se diriger sur le quai du train à prendre.

Nous sommes bien chargés ? Qui a dit çà ? Bon c'est vrai qu'avec un sac devant et un autre derrière, cela donne plus l'allure d'un départ pour un 'raid d'Entebbe'....
Il est toujours bon d’arriver à l’avance surtout ce premier jour du mois. Nous nous trouvons dans un véritable chassé-croisé de voyageurs, certains partent tandis que d'autres reviennent. Vous l’aurez compris la gare est bondée de monde qui grouille partout.

Installés dans nos places du train, nous réfléchissons encore si nous n’avons rien oublié. Il est plus que temps d’y penser car nous voilà partis mais ceux sont les mêmes questions qui reviennent sans cesse depuis que nous avons commencé à remplir nos bagages.
'tu as bien les passeports... non c'est toi qui les a.... mais non c'est toi.....et les billets d'avion tu les as mis où .... dans la poche, qui est fermée... Mais de manière inévitable, la main se rapproche de la poche pour vérifier une millième fois qu'elle est bien fermée.... Du bon stress non ? ...LOL
Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir, c’est simplement un état d’esprit lié au stress du voyage. Nous déjeunons histoire de se détendre avant de sortir du TGV à l’aéroport de Charles de Gaulle. Il est alors 13 :30 et l'accès au Terminal C est assez facile.
Notre vol pour Buenos Aires est que dans 10 heures, nous partons nous assoir. Pour tuer le temps, nous contemplons les allées et venues de voyageurs. Le monde entier est présent dans l’enceinte de l’aéroport. Défilent devant nous des personnes de couleur, des asiatiques, des voyageurs stylés d’autres un peu moins. Nous prenons un réel plaisir à admirer tout ce croisement de peuple.
Toujours pour tuer le temps, nous visionnons un film sur la tablette mais cela sera de courte durée. Une famille pour ne pas dire une tribu entière du Sénégal vient de prendre place à côté de nous. Les grands parents sont là, les enfants aussi et les petits enfants, tous parlent à voie haute et il nous est difficile de suivre le film même avec nos oreillettes. Nous laissons la place à ces braves gens et décidons de se promener dans le hall du Terminal.

L’heure avance quand même et nous prenons place dans la queue du check-in. Notre tour arrive… Nous présentons nos passeports et la personne nous informe qu’elle constate aucun bagage enregistré à notre nom. Nous insistons en expliquant que nous avions acheté un premier bagage lors de l’achat de notre billet de vol et que quelques semaines en arrière, nous avons acheté un bagage supplémentaire de soute.
Rien, la personne ne voit rien sur son écran ! Nous nous rendons au kiosque de ventes de billets et bagages de Air-France. La personne retrouve bien finalement la trace de notre premier bagage acheté mais pas la validation du deuxième.
Sans doute un délai de traitement informatique entre Opodo, là où nous avons acheté le billet et Air France. Cela nous amène à régler ce deuxième bagage afin de poursuivre l’enregistrement.
Oui l’heure avance vite finalement et il est temps d’embarquer. Sylvie s’installe près du hublot, moi sur le siège du milieu et à ma droite arrive Idriss, une personne qui se rend à Buenos Aires pour y apprendre le tango. L’ambiance est agréable et nous prenons plaisir à discuter. Nous sympathisons aussi avec le personnel de bord à qui nous présentons dans les grandes lignes, notre deuxième périple.

Très curieux de notre aventure il nous arrivera de discuter longuement avec eux durant leurs moments de creux sur les 13 heures de vol. Un des steward connait bien le nord de l’Argentine et du Chili pour y être déjà allé, notre projet le passionne et lui rappelle des souvenirs.

Les hôtesses Isabelle et Sylvia nous offrent discrètement des victuailles et des boissons, voilà de quoi tenir et patienter à Buenos Aires pour attendre notre prochain vol. Autant dire que nous sommes bien soignés comme des clients privilégiés.

Avant de quitter l'avion, nous immortalisons ces moments agréables avec une photo souvenir, remerciant l’équipage au passage pour cet inoubliable vol.

Il est 8 :00 du matin ici et 14 :00 en France. Nous voici en Argentine...
Nous sommes un peu fatigués et commençons notre première journée de retour en Amérique du sud. Nous récupérons nos bagages avant de refaire la queue pour passer les services de douanes. Nous angoissons un petit peu au fur à mesure que nous nous approchons du contrôle... En fait nous avons emmenés avec nous certaines pièces pour le camping-car et craignons des difficultés à la frontière.
Les douaniers peuvent nous appliquer une taxe sur ces pièces bien que la législation dit que ‘toute pièce destinée à un véhicule en importation temporaire n’est pas assujetti au paiement de taxes’, ce qui est le cas.
Mais n’oublions pas que les douaniers font ici un peu ce que bon leur semble…et que la corruption existe ! Nous avançons peu à peu et surprise, aucune remarque, aucune fouille particulière et nous passons à l’as !

Rassurés nous nous dirigeons vers le Terminal 2 pour poursuivre notre voyage et s'envoler pour Cordoba. Nous cumulons des heures de fatigue entre voiture, train et avion et attente, hé oui même l'attente est fatigante voire épuisante.

Nous patientons jusqu’à midi avant d'embarquer. Le vol va durer un peu plus de 1 :30, le temps de prendre une petite collation à bord et de sommeiller un petit peu.
Arrivés à Cordoba, le voyage n’est pas terminé, nous montons dans un bus qui assure la liaison entre l’aéroport et le terminal de bus.
Nous replongeons dans l’ambiance de grandes villes d’Amérique du Sud. Depuis la fenêtre du bus nous apercevons des véhicules délabrés qui roulent quand même, on se demande comment, des maisons aux façades inachevées, des poteaux électriques où on se demande lequel de fils alimente qui, des ordures réunies ci et là, le bus toujours aussi plein de monde, des devantures de vitrines assez vétustes et grillagées.

Une fois arrivés au Terminus, nous enchaînons dans un autre bus, direction ‘Alta Gracia’, encore 45 minutes de route et ce sera enfin la dernière étape du voyage. La ville de ‘Alta Gracia’ porte bien son nom ! la traduction signifie ‘Grande bénédiction’ et apprécions d’arriver à destination.

Liliana, la propriétaire du camping, contactée auparavant nous accueille à bras ouverts à notre descente de bus.
Nous sommes très contents de la revoir. Il y a des choses qui sont difficiles à expliquer en voyage et plus particulièrement ici. Au hasard d’une rencontre, des liens se créent et même sans parler le même langage nous arrivons à nous comprendre. Là est toute la magie de la beauté de la vie !
Arrivés au camping, nous retrouvons Kokopelli qui n’a pas bougé depuis mars dernier. Il a juste un peu de poussière sur lui.

Liliana et Miguel son mari nous invitent à déjeuner avec au menu un ‘asado’, véritable barbecue Argentin. Nous passons un très bon moment de retrouvailles. Nous reprenons place dans kokopelli pour un bon sommeil récupérateur.
Nous sommes ‘bien arrivés‘ pour ne pas dire ‘enfin arrivés’... après un long mais bon voyage. Un 'hic' cependant, une importante douleur de vertèbre coincée au niveau du bassin à la suite d'un faux mouvement avant le départ persiste....
Prochaine étape : là où le destin mènera....