
Où en étions-nous dans notre dernière newsletter... Ah oui après la superbe visite de la montagne aux 14 couleurs.... un véritable chef d'oeuvre de la nature...
02 septembre :

Nous quittons Humahuaca et prenons toujours la direction du nord.
Il ne faudra pas longtemps pour que nous cherchions un bivouac, le ciel devient de plus en plus gris amenant plus vite la tombée du jour.
Nou nous arrêtons dans un petit pueblo ‘Tres Cruces’ contre la façade d’un musée fermé afin d’abriter nkokopelli au vent un peu ‘frisqué’ qui souffle.
03 septembre :
Avant de reprendre la route, nous faisons une rapide visite de ce tout petit village qui doit totaliser au maximum 300 personnes. Autant dire que la visite est rapide mais qui nous permet de passer par un centre d’artisanat.
Des femmes sont réunies et tricotent toute sorte de vêtements à partir de laine de lama et vendent aussi des conserves locales.
Nous reprenons la route avec de fréquents arrêts amusés par la présence de troupeaux de lamas.

La distance avec la frontière de la Bolivie se réduit et nous préférons ne pas changer de pays aujourd'hui. Nous nous arrêtons à Abra Pampa autour d’une placette. La proximité de la gendarmerie à qui nous demandons l'autorisation conforte notre choix.
Abra Pampa est une petite ville qui vit à son rythme de manière paisible et sans précipitation. Est-ce le fait de l’altitude car nous sommes à 3450 m ? Peut-être est-ce là la raison toujours est-il que l’activité est curieuse à voir.
Non loin de là où nous sommes se trouve l’école, le rituel fait que le matin à 8 :00, un peloton de gendarmerie se réunit sur la seule place de la ville et honore la levée du drapeau argentin avec une fanfare.
Par la suite alors que certains policiers assurent la circulation devant l’école, des parents amènent leurs enfants. Rien de bien surprenant par rapport à la France sur ce point. Mais ce qui nous frappe c’est de voir ces enfants munis de tablier et cette ambiance qui règne ici. Les mamans bien souvent passent ensuite des heures à papoter sur un banc de la place avec d’autres personnes comme si aucun impératif ou autre tâche ne les appelaient.
Il faut dire que la place est agréable, des bancs sont disposés dans les allées, les espaces plantés comportent des statues sur l’artisanat local comme le tissage et la poterie.
04 septembre :
Nous voici au jour de notre passage en Bolivie. Nous arrivons à La Quiaca, dernière ville Argentine, faisant frontière avec Villazon en Bolivie.

Nous passons devant l'office de tourisme. Heu je crois que c'est raté pour obtenir des informations vu l'état de l'immeuble.
Nous stoppons à une station service et remplissons au maximum le réservoir de carburant ainsi que les deux nourrices situées à l’arrière de kokopelli.
Il faut dire que le gasoil que nous allons trouver en Bolivie est de mauvaise qualité et peut nuire au moteur. Nous avons bien sur amené avec nous de France des additifs fournis gracieusement par Bardahl (merci Mr Fiévet). Mais cela suffira-t-il ? Alors autant remplir au maximum tous nos réservoirs de bon ‘gasoil’.
Nous cherchons ensuite à changer notre bouteille de gaz afin de ne pas tomber en panne en Bolivie, simple précaution.
Dernier point, on ne peut pas quitter l’Argentine sans passer par une ‘carniceria’ (boucherie) et en sortir avec un bon steak argentin, histoire de rassasier nos papilles gustatives…

Nous voilà prêts à passer en Bolivie ... Nous approchons le poste frontière, des militaires nous demandent de stationner le véhicule et nous orientent vers les bons guichets. La rédaction de notre TIP (titre d’importation temporaire) prend du temps, avant de le signer nous avons remarqué plusieurs erreurs dans la rédaction et le douanier doit corriger certaines cases.
Pendant ce temps, notre regard se tourne vers un véritable ballet incessant de Boliviens, hommes et femmes de tout âge, poussant à vive allure une charrette vide dans le sens Bolivie-Argentine pendant que d’autres font le même manège dans le sens Argentine-Bolivie poussant des charrettes chargées de jus de fruits, de vivre diverses, de farine, d'ustensiles.

Nous interrogeons le douanier qui nous indique que la population essaie de gagner ‘quelques pesos’ en achetant d’un côté et revendant de l’autre…. ‘quelques pesos’…. et on se dit ‘malheureux’ en France !
Beaucoup de personnes devraient venir faire un stage de ‘survie’ ici pour mieux comprendre ce qu’est la pauvreté et la misère…
Un moment plus tard, nous récupérons notre bon document. Le douanier souhaite fouiller kokopelli et nous demande d’ouvrir la porte. Il penche la tête à l’intérieur et nous laisse partir, nous souhaitant ‘un buon viaje’…
Nous voici en Bolivie ! nous longeons l’artère principale, on se croirait à Andorre avec des magasins de souvenirs, multimédia, habits, tous ces magasins débordent sur la voie bien chargée de véhicules.
Nous effectuons du change et stationnons le véhicule pour revenir dans cette rue principale par curiosité.

Les locaux sont très différents ici, surtout les personnes âgées qui portent un habit traditionnel. C’est beau à voir et réalisons que nous sommes vraiment en Bolivie.
Nous reprenons la route pour Tupiza situé à 3000 m d'altitude et 90 kilomètres. Nous nous arrêtons dans une maison familiale ‘la Casa del Baron’ tenue par Mario et Monica qui ont l’habitude de recevoir des camping-car.

Nous ne sommes pas les seuls et nous rencontrons tout type de véhicule, depuis un simple 4x4 Chilien, un gros 4x4 Suisse, un autre camping-car Belge et notre kokopelli au milieu de tout ce monde.
Mario est très accueillant, nous discutons un bon moment avec lui. Nous lui indiquons que nous sommes à Tupiza pour effectuer une excursion avec une agence durant quelques jours dans le Sud Lipez et Salar de Uyuni.
Malheureusement le ciel est toujours chargé en nuages laiteux, cette excursion est un des points 'rêvé' du périple et préférons avoir une bonne météo pour voir des paysages sous le soleil. Nous remettons dons l’excursion pour plus tard.
Mario nous explique que les récents incendies d’Amazonie ont généré de la vapeur d’eau et chargé le ciel avec ce blanc laiteux que nous connaissons.
05 septembre :
Après une nuit super calme, nous partons visiter Tupiza. Cette ville de 23000 habitants vit beaucoup du tourisme, point de départ pour les excursions dans l’altiplano de la Bolivie à plus de 4000 m mais aussi de l'agriculture.
Nous sommes dans 'l'authentique' et découvrons l’axe principal de la ville qui est très animé avec des mini-bus, et des 'motos-taxis', une sorte de taxi à 3 roues très populaires dans la ville.
Partout, il y a des stands de vente en tout genre depuis le simple accessoire en plastique au produit multimédia. Cette ambiance rappelle un peu l’effervescence de certaines rues de Bangkok en Thaïlande. La ville est agréable à visiter et on se laisse flâner d'un coin à l'autre.
Parmi les nombreuses agences qui proposent l’excursion au Sud Lipez, nous consultons les 2 meilleures selon les guides et avis d’autres voyageurs. Nous prenons connaissance du parcours proposé et du tarif. Nous retenons l’agence ‘Alexandro’ et nous conservons le devis proposé en attendant une meilleure météo pour confirmer notre inscription.
Nous passons ensuite au ‘mercado central’ de Tupiza, un véritable marché partiellement couvert où nous trouvons de tout, légumes, viande, fruits. Nous faisons le plein de courses au milieu de cette véritable fourmilière.
Nous échangeons avec les locaux, l'ambiance est superbe.
Un peu plus loin, nous rencontrons 3 français qui sont en train de déguster un petit plat préparé par un marchand ambulant, plat à base de lama et pommes de terre, maïs. Nous nous laissons tenter pour gouter du lama et prenons place à côté de la vendeuse.

Non loin de là une mamie de 85 ans tombe 'amoureuse' de nous, souhaite nous offrir un petit linge qu'elle vend et nous souhaite 'bon voyage'. Décidément nous sommes bien accueillis.
Toujours un peu plus loin - je me répète - mais le marché est grand, nous nous laissons tenter par gouter une sorte de bouillie faite de maïs et viande cuite dans une enveloppe de feuille de maïs (tamale). La vendeuse nous explique la façon de préparer ce met très riche qui nous rassasie.
Nous faisons la connaissance de Luis qui est en train de déjeuner et il nous recommande de profiter du marché pour gouter certains fromages locaux et fruits spéciaux.
Nous voici partis tous les trois à refaire certains stands du marché et accumulons fromage de brebis, fruits jusque là inconnus et une grosse papaye.
Sac à dos bien chargé, nous décidons de 'tester' un 'moto-taxi' pour retourner au camping. Nous prenons beaucoup de plaisir avec le chauffeur qui emprunte une piste caillouteuse et le véhicule se comporte à merveille comme un 4x4.
06 septembre :
A une dizaine de kilomètres de Tupiza se trouve des sentiers qui mènent à des décors de Far-West. Cet accès peut se faire par une sortie équestre de 3 heures.
C'est décidé, nous allons faire cette balade à cheval.
Mario et Monica nous emmène en voitures jusqu'au centre équestre. Les présentations faites on nous explique comment 'gérer' la conduite de nos montures pendant que Simon, notre guide accompagnant installe les selles sur les chevaux.
Il règne une bonne ambiance avant le départ, Sylvie n'est pas trop rassurée de conduire son cheval. Pour ma part, je demande si nous allons directement passer par l'église et le cimetière de Tupiza. Tout le monde rigole bien, quelques photos souvenirs et nous voici partis.
Simon ne se montre pas très bavard au début, les chevaux se suivent l'un derrière l'autre, le guide en tête, puis Sylvie et moi en dernier. La monture de Sylvie ne supporte pas être dépassée.
Nous avançons dans des décors dignes du Far-West Américain et les chapeaux que nous portons donnent plus d'authenticité.

Tout autour de nous on observe des cimes passant du gris au rouge. Nous longeons une énorme paroi de roche d'un rouge intense et arrivons à notre premier arrêt.
Simon nous indique des petits sentiers à prendre pour avoir de beaux belvédères sur la vallée.

Nous remontons sur nos montures et partons pour le 'canyon de l'inca', prochain arrêt afin de faire souffler les chevaux.
Nous partons à pieds dans une sorte de cul de sac entre deux parois de roches qu'il faut un peu gravir pour mieux avancer à l'intérieur.

Nous prenons ensuite le chemin du retour en passant par des colonnes 'valle de los machos' avec la forme de champignons rappelant le site des 'demoiselles coiffées' dans les Alpes.
Arrivés au centre équestre, nous abandonnons nos chevaux après quelques échanges de rires sur le déroulement de cette balade.

'Dead or alive' comme Butch Cassidy qui a séjourné ici à 'La Casa del Baron'.
Le ciel affiche toujours des nuages par intermittence. Nous organisons notre départ au lendemain pour aller visiter une région plus au nord de la Bolivie et repasser ici dans quelques temps pour y faire notre excursion.

Nous passons une partie de la soirée avec Mario et Monica autour d'un verre d'amitié.
Où sommes-nous :
Prochaine étape : Potosi - Sucre