
10 septembre :
Remis de nos émotions de la veille, nous voici partis avec appareil photos et sac à dos à la visite de la ‘fameuse’ ville de Sucre.

Dès nos premiers pas dans la rue Aniceto qui nous rapprochent du centre, nous succombons au charme de l’architecture coloniale de cette ville avec ses constructions blanchies à la chaux.

Sucre fondé en 1538 est classée au patrimoine mondial de l’Unesco et possède beaucoup de charme avec un énorme marché vivant très coloré mais aussi avec des rues menant à différents coins de la ville où on se plait à se balader dans une ambiance unique de cette capitale baroque.
Culminant à 2780 mètres d’altitude, le climat y est bon à l’exception de l'air avec la pollution qui sévit au cœur de la cité avec les mini-bus.
Les rues sont pleines de marchands ambulants et de petits commerces notamment de souvenirs.

Notre visite débute en arrivant à l’église San Francisco.
Les travaux ont débuté en 1539 par Francisco de Aroca. Au début c’était une toute petite chapelle qui fut convertie en église en 1581.
Nous avons beaucoup de chance d’être tombés sur Claudia, notre guide qui nous présente l’intérieur avec les belles boiseries en cèdre et l'autel est sculpté et doré. Claudia nous emmène ensuite sur le toit de l’église tout proche des cloches.
C'est cette cloche qui retentit lors de la signature de l'indépendance. Nous poursuivons ensuite la visite par la crypte où reposait dans la dernière demeure la classe sociale élevée de la ville.

Après cette visite très intéressante, nous partons à la découverte du ‘mercado central’ de Sucre : paradis des fruits et des légumes !
Des vendeuses restent là la journée entière pour gagner quelques bols. Nos yeux ne savent plus où regarder, les odeurs des fruits sans compter les couleurs nous font perdre la tête.

Les prix sont très alléchants, un exemple les 12 bananes coûtent 5 bol (environ 66 centimes d’euro).
Nous sommes bien en Bolivie, les femmes sont en tenue traditionnelle, discrètes presque timides n’aimant pas qu’on les prenne en photo mais si gentilles dès qu’on leur adresse la parole sur une fruit inconnu ou pour demander une adresse.

En traversant une allée du marché, nous passons devant le parfait endroit pour faire le plein de vitamines. Des vendeuses composent une création à partir de différents fruits ou vendent un véritable cocktail vitaminé de fruits.

N’ayant pas encore déjeuné, nous gardons l’adresse de ce ‘mercado’ pour plus tard. Nous nous rendons à l’Alliance Française pour y déjeuner dans une cour d’une demeure où se dresse un énorme palmier qui pointe vers le ciel, l’ambiance et le décor sont agréables.
Le repas est copieux et surprise nous nous en sortons pour un équivalent de 20 euros.
Nous poursuivons la visite en passant par la place principale de forme carrée, la place ’25 Mayo’. Il fait bon y flâner et observer la vie quotidienne des habitants.
Depuis un angle de cette place se dresse la majestueuse cathédrale métropolitaine de Sucre.
Munis d’un plan de la ville, nous poursuivons notre visite en empruntant des rues toutes aussi charmantes. Cela rappelle un peu Dubrovnik en Croatie avec ces tuiles orangées moulées à la cuisse. La différence ici c’est l'architecture des portes, fenêtres et balcons qui conservent le style colonial.
Nous passons successivement devant autres églises, l’église ‘San Felipe’ qui se distingue des autres par la couleur beige des pierres qui la composent. Vient ensuite l’église ‘La Merced’ que nous visitons.



Cette visite nous permet d’atteindre le sommet et de contempler la ville de Sucre depuis les toits.
En poursuivant encore un petit kilomètre nous arrivons au cimetière de Sucre. Découvrir un cimetière dans un pays étranger à la France n'a rien de glauque mais permet d’en apprendre un peu plus sur les coutumes.

Ici les cercueils ne sont pas mis en terre sauf pour les plus démunis. Les corps sont ‘rangés’ dans des box avec une vitrine réunissant des petits objets familiaux. On a vu des cigarettes déposées là, des petites fioles de chichas (alcool de maïs), petit jouet pour les plus jeunes. Le cimetière est richement tenu et arboré, le cadre est très bucolique.

L’après-midi est déjà bien avancé, nous décidons de retourner au centre et repasser par le ‘mercado’. Nous ne pouvons pas résister à déguster à une coupe faite de pommes, melons, kiwis, bananes, papayes, fraises et mangues .... je crois que la liste est complète...et le tout couronné d’un biscuit chocolaté et d’une crème fouettée.

Après un moment de préparation voici que la vendeuse nous présente deux coupes richement décorées ! un seul mot, un r-é-g-a-l !!
Nous poursuivons notre balade dans une partie annexe du marché restée vide jusqu'à présent. Des personnes s’activent à installer des tréteaux et étalent toute sorte de linge, c’est le marché nocturne qui se prépare.
Cette ambiance rappelle étrangement la Thaïlande avec ces vendeurs et marchands ambulants. Il se fait tard, nous regagnons kokopelli, ravis de notre journée.
11 septembre :
Après une bonne nuit suivie d’un copieux déjeuner, nous repartons découvrir le ‘cité blanche’ avec appareil photo et guide en mains.
Nous commençons par repasser par la place centrale '25 Mayo' et prenons la direction de ‘la Recoleta’. Il arrive souvent que nous nous introduisons depuis une grande porte ouverte. Cela donne dans une cour intérieure carrée de deux étages très colorée. Serions-nous tout à coup en Andalousie ?
Les rues affichent des façades différentes l’une de l’autre avec ses fenêtres et ses portes. Il y a beaucoup de circulation mais la balade est agréable. Nous prenons un réel plaisir à cette découverte.
En chemin nous nous arrêtons au musée de l’art indigène. Le musée appelé aussi musée du textile se compose de 5 salles et est un incontournable pour apprendre comment vivaient les communautés indigènes.

Le musée propose un vrai regard sur ces cultures locales et explications détaillées sur les différents types de tissage. Malheureusement pas de photos autorisées à l'intérieur.
Dans la salle d’accueil on voit une tisserande au travail effectuant un tissage selon des techniques anciennes utilisées pour créer des motifs compliqués.
Nous continuons notre marche pour arriver ‘enfin’ sur la place de la ‘Recoleta’.
La ‘Recoleta’ est un monastère franciscain construit en 1601 sur une colline de la ville de Sucre. La rue qui mène à ce quartier est assez rude et demande des efforts. Mais une fois arrivés en haut sur la place on a une vue incroyable sur la ville entourée de montagnes.

Le monastère aujourd’hui est une école et nombreux sont les enfants qui sont présents sur la place occupés à jouer avant d’entrer dans des minibus. Ils partent en sortie scolaire.

Après cette visite nous regagnons le centre en s’arrêtant à une adresse donnée par d’autres voyageurs. Le repas est copieux…
Nos pieds supportent encore la marche dans la découverte de la ville. Nous partons nous poser à l'opposé de la ville, au ‘Parque Simon Bolivar’. C’est un parc qui juxtapose la haute court de justice.

Il y a dans ce parc une Tour Eiffel dans laquelle on peut monter gratuitement. Bien évidemment c’est un monument en modèle réduit à en croire l’étroitesse des escaliers mais qui permet d’avoir une vue depuis son sommet.
En retournant au centre nous passons par l’Université de droit avec sa cour et ses voûtes, une 'photo' emblématique de la ville. Nous profitons que la bibliothèque soit ouverte pour visiter la salle de documentation où quelques étudiants étudient.

Nous repassons par le marché et inévitablement par le stand des fruits. La vendeuse nous reconnait et à travers notre sourire, elle comprend bien que nous souhaitons une nouvelle coupe de fruits fraichement coupés.
Que dire sinon que nous nous ‘ré-ga-lons’ à nouveau !
Il se fait tard, nous sommes épuisés par cette journée de découverte et partons retrouver kokopelli.
Où sommes-nous ? Toujours à Sucre, un grand carnaval est annoncé pour bientôt.
Prochaine étape : toujours dans cette merveilleuse cité blanche qu'est Sucre.