
13 septembre :
La Chapelle de Notre-Dame de Guadalupe de Sucre fut construite en 1602 puis agrandie en 1617. Elle abrite le tableau de Notre-Dame de Guadalupe, peint en 1601 par Frère Diego de Ocaña.

L’image de la sainte patronne de Sucre continue à être vénérée par les habitants de la ville et notamment durant deux jours du mois de septembre où se tient un gigantesque carnaval.
Cette célébration réunit des troupes qui ont fait le déplacement depuis les plus grandes villes du pays comme La Paz, Santa Cruz, Potosi, Oruro et Cochabamba.
La ville de Sucre devient un véritable centre de fête avec ce carnaval, le deuxième plus grand du pays après celui d’Oruro.
Ce n’est pas moins de 25000 visiteurs qui se déplacent pour assister à cette célébration.
La ville connait une réelle agitation dans les préparatifs, de nombreuses rues sont fermées et deviennent des rues piétonnes, des extrades et des lampadaires sont mis en place.
Alors que des spectateurs prennent place en bordure de trottoir au plus près du passage du défilé, des marchands ambulants installent leur batterie de cuisine et mettent en place des tables et chaises.
D’autres vendeurs proposent des ballons gonflés, des barbes à papa ou encore autres jeux pour la joie des enfants. Rien n'est écarté et l'effervescence bat son plein.

Pour garantir une bonne vue du cortège, nous nous installons comme les locaux en bordure d’un trottoir surélevé. Il est près de 11 :00, un véhicule entièrement décoré approche à faible vitesse à la musique d’une fanfare qui le suit. Sur le toit se trouve le tableau de la Virgen de Guadalupe que le public s’empresse de mitrailler de photos pour immortaliser ce passage.
Nous assistons ensuite à des défilés de groupes de jeunes danseurs aux costumes magnifiques. Cela fait plaisir de voir cette ambiance de fête pour ces gens qui pour la plupart vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Au passage chaque troupe réalise une démonstration de danse au son d’une fanfare qui est derrière, les personnages sont majestueusement habillés en costumes traditionnels.
Nous passons notre après-midi et soirée à admirer le défilé. Nous essayons de nous frayer un chemin dans cette immense foule pour retourner au camping.
14 septembre :
C’est le deuxième jour de carnaval... Les rues ont été nettoyées des détritus abandonnés la veille.
La vie reprend petit à petit et se réorganise pour entamer cette nouvelle journée de fête.
Nous passons par le marché central pour y prendre un cocktail de fruits vitaminés.

Alors que nous savourons notre coupe, une jeune enfant de cinq six ans tout au plus s’arrête à notre niveau pour nous vendre quelques brins de camomille dans l’espoir d’obtenir en échange quelques bols (centimes d’euros).
Cela fait peine à voir mais c’est ainsi en Bolivie, beaucoup d’enfants aident leurs familles à ‘survivre’.
Nous donnons quelques pièces à cet enfant qui sans doute ne comprend pas pourquoi nous lui laissons la camomille.
Avant qu’elle parte, nous fouillons le fond du sac et à dos et par chance trouvons quelques bonbons que ses yeux dévorent avant même de les avoir reçus dans la main. D’autres scènes comme celle-ci, nous en revoyons aussi durant le carnaval. Alors que d’un côté le public est là pour faire la fête, d’autres enfants longent la foule et tentent de vendre des glaces ou des biscuits. Ce n’est pas fête pour tout le monde…
Nous partons ensuite nous promener dans les rues piétonnes en attendant l’heure du défilé.
Aujourd’hui le carnaval va être plus grandiose que la veille et animé par des cortèges d’adultes.
Les places de trottoir sont numérotées et réservées. Nous nous dirigeons vers un podium pour négocier deux places assises.
Une chance, nous pouvons obtenir deux places de devant et nous permettre de mieux admirer les défilés et photographier sans gêne.
Que de couleurs et que de plaisir à assister à tout ces passages de groupe !

Le cortège arrive et réalise des danses folkloriques. Certains danseurs interrompent leur danse et posent le temps de les prendre en photo pendant que d'autres restent pensifs . C’est une joie d’assister au deuxième carnaval du pays même si la musique des fanfares est répétitive.
Vers 22 :00, nous décidons de rentrer au camping en essayant de circuler dans ce mouvement de foule. Il y a toujours de la dérive dans de telles manifestations où des gens boivent et préférons ne pas croiser en chemin de telles personnes.
Nous garderons un grand souvenir de notre passage à Sucre, une ville accueillante et belle dans laquelle nous serons restés une semaine.
Où sommes-nous :
Prochaine étape : Ojo del Inca et Potosi