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Paso de Jama - San Pedro de Atacama

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

05 octobre :

Après deux jours de repos un peu en dehors de Susques,sur le parking d'un hôtel, ,nous partons pour le Paso de Jama, col frontière qui sépare l'Argentine et le Chili.

Avant de quitter ce pays village andin, nous faisons le plein d'eau et passons a une gomeria (garage) pour effectuer un contrôle de la pression des roues qui varie beaucoup en fonction de l'altitude.

Nous sommes un peu honteux de laisser à ce brave homme que notre dernier billet argentin qui ne vaut pas grand-chose expliquant que nous avons épuisé tout notre argent en vue de quitter le pays. L'homme sourit et d'un signe de la tête nous fait comprendre que ce n'est rien et nous souhaite 'bon voyage'.

La route empruntée de ce fameux col nous offre des paysages splendides entre neige d'altitude, salars et lagunes.

Nous passons un bon moment à visiter le reste d'un ensemble de maisons abandonnées construites en adobe pensant aux rudes conditions que vécurent ses habitants dans ce coin isolé du globe.

C’est un moment fort aujourd'hui dans notre grand périple. Nous allons quitter l'Argentine définitivement. Merci à vous tous que nous avons pu croiser en chemin pour votre gentillesse et votre amabilité. Pourtant vous avez des chiens qui nous ont fait passer de sales nuits à aboyer constamment, vous avez aussi cette manière de mettre de la musique jusqu'au matin en week-end et vous avez de sérieux coins emplis de déchets abandonnés. Mais tout ceci est 'presque' oublié, progressez et avancez pour une futur afin de conserver de manière intacte tous ces paysages immensément beaux que vous possédez.

‘Au-revoir' l'Argentine, notre périple se poursuit. ‘Asì es la vida'

Peu avant le village de Jama, poste frontière Argentine- Chili, nous faisons une étape ‘déjeuner’ devant une lagune avec quelques flamands roses. De l'autre côté de la route, le vent a asséché le sol qui affiche des formes géométriques.

Il souffle un vent très fort dehors et le soleil d'altitude réchauffe l’intérieur du camping-car, nous sommes a 4600 mètres presque à la hauteur du Mont-Blanc.

Nous arrivons ensuite au poste frontière et nous nous présentons à l'immigration. Bing-bing, nos passeports affichent désormais notre date de sortie de l'Argentine.

Mon regard se tourne vers Sylvie et nous pensons à la même chose : 'c'est 'bien' fini l'Argentine'.

Nous poursuivons les formalités douanières à un autre bureau et nos passeports sont a nouveau noircis de deux autres tampons d'entrée au Chili. Vient ensuite l’étape délicate du véhicule en ‘importation temporaire' suivi de la fouille du véhicule par une personne. ‘Avez-vous du miel, des légumes, de la viande….’

Des questions auxquelles nous nous étions préparés pour avoir épuisé nos denrées avant d'arriver ici.

En fouillant bien, le douanier aurait pu trouver du quinoa ou encore d'autres produits interdits en entrant dans le pays mais le camping-car dispose de bons coins permettant d'y placer certaines choses.

Il nous souhaite ‘bon voyage' et nous remet un laisser passer à donner au policier a la sortie du poste de douanes. Un dernier regard sur le territoire argentin séparé par quelques plots, un dernier signe de la main pour dire ‘au- revoir' et faisons route pour le Chili . une page est tournée…

La route est en très bon état et n'en finit pas de grimper, les cols s'enchaînent à plus de 4700 mètres, bientôt 5000 mètres.

Nous traversons des paysages presque irréels, nous en prenons plein nos yeux avec ces splendides lagunes comme la 'Laguna Isquiero' ou encore la 'Laguna Negra'.

Pour lutter contre le 'mal de l'altitude', nous buvons beaucoup d'eau, beaucoup même ce qui nous oblige à faire des arrêts fréquents pour les 'pause-pipi'. Mais il n'y a pas que ces arrêts.

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Les lagunes rencontrées en chemin sont aussi belles les unes des autres. Les montagnes environnantes sont de couleurs allant du rose au marron, les décors sont spectaculaires, des paysages presque aussi beaux que ceux vus il y a quelques temps dans le sud Lipez.

Le Paso de Jama est un axe important entre Argentine et Chili. Sur les hauteurs à près des 5000 mètres nous croisons des camions stoppés sur la bas côté de la route, le moteur gélé ou à bout de souffle. Il ne suffit pas d'être routier sur cette route, il faut être aussi mécanicien car le dépannage peut prendre des heures pour ne pas dire des jours.

Avec l'altitude le vent a redoublé de puissance et nous restons très peu de temps dehors. Des nuages apparaissent et viennent masquer le soleil. Nous arrivons sur une des tuiles qui forment le toit du monde.

Tout autour de nous, des anciens volcans partiellement enneigés témoignent l'activité de la terre il y a des millions d'années. Certains d'entre eux sommeillent encore sans donner de date d'éruption, ainsi va la nature.

Les 5000 mètres d'altitude franchis, Kokopelli se comporte très bien et semble même se plaire a sillonner les courbes du col très sinueux.

De notre côté, pour avoir séjourné plusieurs jours a 4000-4300, notre corps supporte bien ce passage à haute altitude.

Au fur et à mesure que nous montons, nous rencontrons sur le bord de route des restes de neige tombées il y a peu de temps et la température passe à 0° alors que l'on avait 20° quelques heures avant.

Puis vient la descente vers San Pedro de Atacama.

Nous voici entourés de volcans et passons de 5000 mètres à 2660 mètres sur 30 kilomètres, autant dire que la plus grande prudence est recommandée.

Tous les deux kilomètres, des pistes d'arrêts d'urgence sont aménagées. Nous jonglons entre frein moteur et seconde et même parfois la première.

Nous passons au pied du volcan Licancabur qui culmine à 5916 mètres. Nous connaissons bien ce volcan pour l'avoir vu côté 'Bolivie' là où se trouve la Laguna Verde.

Encore quelques coups de frein moteur et nous approchons peu à peu dans une vaste vallée blanchâtre. Nous arrivons dans le désert de San Pedro de Atacama.

Nous cherchons un camping mais le peu de camping présents dans cette petite ville ne sont en fait que des cours de maisons et le nombre de véhicules est très limité, (et très cher pour peu de services rendus) Nous nous rabattons vers un parking pas loin du centre.

06 octobre :

Après une bonne nuit, nous partons à l'office de tourisme pour récupérer des informations sur les sites à visiter. La ville possède un axe principal avec magasins de souvenirs, restaurants mais surtout un nombre incalculable d'agences de voyages offrant le 'meilleur tarif' pour se rendre en excursion au sud Lipez et Salar de Uyuni.

San Pedro de Atacama se trouve dans un oasis de cette vaste vallée. C'est une ville qui aurait pu 'grandir' et se moderniser avec son tourisme omni-présent tout au long de l'année. Mais non, les maisons faites d'adobe donnent sur des rues non asphaltées où la poussière est présente partout, partout !

Cette ville est très chère et peu accueillante, du moins c'est le sentiment que nous avons ressenti.

Amenés à recharger kokopelli en eau, nous avons eu plusieurs refus. C'est un fait que nous sommes en plein désert mais l'eau potable existe.

Mais tout n'est pas négatif. La région de San Pedro de Atacama bénéficie de très nombreux sites à visiter lors de son passage.

Nous partons vers l'un d'eux, 'La Laguna Tebenquiche' accessible après 25 kilomètres de piste depuis la ville.

En chemin, nous faisons une halte à un site spectaculaire. Nous sommes en plein désert et la piste arrive sur deux larges trous creusés dans le sol mi-sable/mi-sel.

Ce site porte le nom de 'Los Oros del Salar' (les yeux du Salar). Sur l'eau reflète une chaîne de volcans qui nous entoure.

Nous poursuivons et arrivons à la Laguna Tebenquiche.

On nous explique que les conditions ambiantes extrêmes de la région Altiplano (pression d'oxygène, teneur en Ultraviolet, activité de certains volcans) assurent le maintien d'une biodiversité.

Un sentier permet d'avancer sur une partie de la lagune non pas pour y observer des flamands mais surtout pour admirer les couleurs à la surface de l'eau entre rouge, blanc, bleu et vert.

En fond d'écran, nous avons toujours le cône presque parfait que forme le volcan Licancabur.

Nous repartons ensuite pour San Pedro de Atacama en faisant une halte en route afin d'admirer le coucher de soleil sur le volcan où nous ne serons pas les seuls !

07 octobre :

Nous nous sommes levés tôt ce matin et pour cause, nous partons pour la Lune... Autant corriger tout de suite, pour la 'Valle de la Luna'.

L'entrée du parc se trouve à une dizaine de kilomètres. La personne du centre d'information nous fait un tarif retraité tant mieux pour moi mais pas pour Sylvie qui n'est pas encore retraitée... Mais bon, nous n'allons pas contester et entamons la visite en poursuivant une piste en bon état. Nous sommes les premiers à entrer dans le parc.

Derrière nous, une petite famille française vivant en argentine, en vacances ici va nous rejoindre et nous échangeons un bon moment avec eux.

Nous passons devant 'Caverna del Sal'. L'accès donne sur une sorte de canyon aux parois blanches et roses.

Nous nous arrêtons un moment et écoutons le craquement des parois sous l'effet du soleil qui réchauffe l'atmosphère.

Nous poursuivons la piste avec kokopelli pour s'arrêter cette fois à la 'Duna Mayor'.

Nous partons faire une marche d'une petite heure. Les points d'observation donnent sur une dune encore vierge que le vent a juste balayée la surface pour donner des formes de vagues.

Au loin, le travail de Dame nature met en valeur des couches de roches empilées les unes aux autres.

Nous avons vraiment le sentiment d'être minuscules dans ce décor immense.

Nous poursuivons ensuite au 'Mirador Achaches' qui donne une vue spectaculaire sur l'Anfithéatro'.

C'est le coin convoité des photographes pour immortaliser le volcan Licancabur dans ce décor lunaire.

Nous profitons de cet endroit magique pour déjeuner et se dire 'que nous déjeunons sur la Lune'..... comme si....

Nous reprenons ensuite notre visite jusqu'au parking suivant 'Mina de Sal Victoria'. Après une petite marche, le sentier débouche sur quelques pans de murs encore debout. A côté ce sont les restes d'un tracteur abandonné là. Un peu plus loin, nous arrivons à un trou donnant sur une ancienne mine d'exploitation de sel.

Notre dernière étape de cette visite située à 3 kilomètres va concerner la 'Parada Los Vigilantes'. Rien de bien spectaculaire hormis trois statues de pierres qui se dressent vers le ciel.

Nous reprenons le circuit en sens inverse et apprécions d'autant plus notre chemin du retour. Certaines parois de pierre encore ombragées à notre venue du matin dévoilent leur splendeur avec le soleil de l'après-midi.

Phénomène curieux, ces parois 'craquent' sous l'effet de la chaleur et offrent un son 'creux' comme si un mystère régnant à l'intérieur voulait en sortir.

08 octobre :

Nous faisons un peu d'intendance du camping-car, nous projetons de quitter San Pedro de Atacama.

Il y a bien un site appelé 'Geysers de Tatio' qui se trouve à 90 kilomètres de piste et la visite se fait depuis des barrières à distance. Nous gardons en mémoire les fameux geysers vus de près lors de notre excursion au Sud Lipez et abandonnons cette visite.

Nous partons faire des emplettes et en revenant au camping-car, nous apercevons une personne 'trifouillant' à la porte de kokopelli. Nous nous empressons de lui crier et nous mettons à courir.

L'homme se présente 'Mauricio' et venait de nous glisser une plaquette de son complexe pour camping-car. Il parle très bien le français pour avoir vécu à Paris durant 5 ans. L'idée de passer quelques jours dans son oasis nous tente bien, nous décidons de changer notre programmer et de partir durant deux jours dans ce complexe.

Nous sommes en plein oasis dans le désert et l'endroit est très calme. Nous profitons de faire un sérieux nettoyage de kokopelli intérieur-extérieur, lessive.

Nous faisons aussi la connaissance de Camila qui travaille là avec son ami Rodrigo. Camila est passionnée de photos et d'astres.

Elle nous propose de photographier le ciel étoilé durant la nuit. Le rendez-vous est pris.

Enchantés par cette sympathique soirée, nous retournons au camping-car pour y passer une dernière nuit dans cet endroit reculé du désert.

Où sommes-nous :

Prochaine étape : Calama et la 'Mina de Chuquicamata'.

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