
Nous roulons à l’intérieur sur une quarantaine de
kilomètres qui nous amène à deux villes fantômes : ‘Humberstone’ et ‘Santa Laura’.
Il est trop tard pour visiter les deux et partons à la découverte de ‘Santa Laura’ qui est plus petite.
Le site de ‘Santa Laura’ fut créé en 1872. Cette mine exploitait le nitrate de sodium qui était concassé puis traité avec de la vapeur permettant d’isoler le fameux engrais. Une fois séché à l’air libre, l’engrais naturel était acheminé à Iquique pour son exportation mondiale.
Nous sommes presque les seuls visiteurs du site à cette heure de fin d’après-midi.

Nous passons par la maison principale convertie en musée. Nous visitons les logements de l’époque et l’exposition des outils employés par les mineurs qu’ils soient adultes ou enfants âgés de douze ans.
En entrant dans les ateliers de transformation du nitrate, des tôles tenant à peine sur une structure métallique en partie rouillée balancent sous l’effet du vent donnant une ambiance de film d’épouvante. Peut-être que des fantômes habitent ce village abandonné…

La visite de ce petit site abandonné dans les années 60 est relativement rapide mais nous renseigne sur les rudes conditions de travail de ces pauvres familles qui ont vécu là.
Nous retournons stationner sur le parking de la ville abandonnée d’Humberstone pour y passer la nuit.
18 octobre :
Nous commençons la visite d’Humberstone qui totalisait 3500 personnes durant l’âge d’or du nitrate.
Nous passons par l’école.
Même principe que sa ville voisine ‘Santa Laura’, le nitrate extrait du sol par dynamite ou à coup de masse et barre à mine était transporté jusqu’à des broyeurs (molinos) puis convoyé dans des bacs où de la vapeur permettait la séparation du nitrate.
Celui-ci était ensuite séché à l’air libre puis envoyé à Iquique pour exportation par bateaux aux quatre coins du globe.

En 1830, des études scientifiques ont démontré les vertus positives sur l’agriculture et ‘Humberstone’ connut des époques de gloire avec ce riche engrais vendu à travers le monde.
Cette petite ville minière crée en 1872 était dynamique et culturelle. Elle possédait une école, un théâtre, un hôpital et autour d’une place centrale une galerie marchande appelée ‘pulperia’.
La maison de ‘Humberstone’, inventeur du procédé d’extraction, est devenue une vitrine où on retrouve certaines affiches publicitaires du monde entier ventant les pouvoirs de ce riche engrais.
En passant par la ‘pulperia’ on découvre un musée ‘presque vivant’ tant les figures sont réalistes.
En poursuivant la visite dans cette galerie, nous arrivons devant une des locomotives utilisée pour le transfert du nitrate appelé aussi ‘or blanc’ vers Iquique.
Avant de quitter cette ville abandonnée, nous passons par les quartiers d’habitations et arrivons devant une salle expliquant le massacre de l’école Santa Maria au 21 décembre 1907.
Les ouvriers s’étaient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et une rémunération plus forte. ‘Humberstone’ mais aussi d’autres mines de la région s’étaient mobilisés. Le Général Renard, chef des armées de l’époque ordonna à sa troupe de donner le feu sur la foule et 2000 enfants, femmes et hommes périrent dans ce véritable ‘massacre’.
L’invention de l’engrais de synthèse a mis fin à l’existence du site dans les années 50.
Il est temps pour nous de quitter ‘Humberstone’ et de reprendre notre périple vers le nord, destination ‘Arica’.
A quelques kilomètres, nous dévions notre route vers un site où se trouve une figure dessinée au flanc d’un versant du ‘Cerro Anita’.

Nous voici devant le ‘Géant de Atacama’, un géant de 86 mètres. Des pierres aux tons obscurs sont accumulées comme des mosaïques et contrastent avec la clarté de la colline.
Ce géoglyphe représenterait un chaman et date la période du développement régional Inca entre 1000 et 1400 après J-C.
La route traverse un désert plat aride et sec où rien ne pousse. Il s’en suit de hauts plateaux offrant de magnifiques vues sur l’horizon où on devine déjà au loin les volcans que nous visiterons dans quelques temps.
La route est longue avec montée et descentes vertigineuses où il vaut mieux avoir de bons freins.
Au tournant d’un virage, nous nous arrêtons devant un nouveau géoglyphe. Celui-ci représente un troupeau de lamas avec le berger qui tend les bras vers le haut.
Nous arrivons enfin à ‘Arica’, un peu fatigués par la distance de la route réalisée.
Où sommes-nous :
Prochaine étape : Arica (côte pacifique)