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Parque Lauca - Lagunas Cotacotani

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

22 octobre :

Nous continuons la route essayant de dépasser de gros camions bien chargés qui avancent à faible vitesse avec les lacets du col.

Nous bifurquons vers un petit village ‘Socoroma’ habité par des paysans (Indigènes) Aymaras.

Encore une mauvaise surprise, la route est fermée pour travaux. Heureusement le village se trouve à une dizaine de minutes de là, nous abandonnons kokopelli pour continuer à pieds.

En chemin, nous croisons des villageois en train de travailler dans des cultures en étages. Ils rabattent de l’origan qui selon eux est le plus parfumé en raison des conditions climatiques du site. Nous discutons un moment avec ces personnes et descendons vers le village avec un gros sac d’origan bien frais que nous allons faire sécher.

La visite du pueblo est rapide, les rues sont faites en pierres avec des maisons qui datent du XVII° siècle. La place de l’église est reposante et richement colorée de fleurs, le village est tranquille, on s’y sent bien.

Sur les versants des collines voisines, on distingue quelques traces de culture étagée de l’époque de l’ère Inca.

Nous regagnons kokopelli et faisons une brève halte à un autre village ‘Putre’, un village sans grand intérêt. Par contre à quelques kilomètres de là nous allons pleinement apprécier les ‘thermas de Jurasi’ situées à 4150 mètres d’altitude.

Le complexe se compose d’une piscine extérieure et deux bassins couverts avec une eau qui avoisine les 38°C. A coté de ces piscines se trouvent des bassins de boues.

Le cadre est vétuste mais bénéficier de bains de boues et d’eau chaude en provenance du sol pour quelques pesos, nous ne nous montrons pas exigeants.

Nous passons un bon moment à se ‘tartiner’ avec une bonne couche de boue rouge qu’on laisse sécher sous le soleil de l’après-midi.

Pour entrer ensuite dans les piscines d’eau chaude, le propriétaire emploie les grands moyens pour nous rincer avec un ancien seau de peinture.

Nous profitons longuement de l’eau de la piscine qui est à 38°C mais aussi du cadre unique qui nous entoure. Nous regagnons ensuite kokopelli pour poursuivre notre route à travers le ‘Parque Lauca’ au cœur de l’Altiplano géré par la Conaf (organisme de la préservation des sites).

Alors que nous roulons, un spectacle grandiose se présente à nos yeux. Nous approchons de deux majestueux volcans, le Parinacota qui atteint les 6330 mètres avec son cône presque parfait recouvert de neige et son voisin, le volcan Pomerape qui culmine quant à lui à 6240 mètres.

Nous quittons l’axe principal pour une piste en terre et arrivons à un tout petit village de 150 habitants : Parinacota.

Nous nous garons devant les bureaux de la Conaf, nous sommes en fin d’après-midi et souffle un fine bise glaciale. Nous programmons la chaudière de kokopelli et fermons toutes les issues car à cette altitude de 4500 mètres, le froid sévit fort dans la nuit.

23 octobre :

Nous sommes réveillés au milieu de la nuit, Sylvie se plaint de maux de tête et de fourmillements dans les doigts. C’est un signe de mal des montagnes. Pour ma part, j’ai un peu mal à la tête mais rien de bien alarmant pour l’instant. Nous prenons tous les deux un cachet et essayons de retrouver le sommeil.

Au réveil, Sylvie a toujours mal à la tête. Après un bon petit déjeuner nous partons faire une balade histoire de voir si ce mal dure.

Nous marchons à côté de bofedales, sortes de mousses rases qui poussent en altitude le long de rivières. Cette vaste étendue entourée par des montagnes multicolores est habitée par plusieurs espèces d’oiseaux , de lamas et alpagas.

Nous retournons à kokopelli en visitant les rares rues du village et une halte à l’église qui date du XVII° siècle.

De retour au camping-car, Sylvie ne va toujours pas mieux et présente une mine de ‘lendemain’ de fête. Elle reprend un nouveau cachet et mâche de la coca.

Nous reprenons la route et faisons un arrêt devant les ‘Lagunas Cotacotani’ à proximité du volcan Parinacota. Les paysages sont tout simplement magnifiques.

Une multitude de petits lacs sont entourés par les laves d’éruption du volcan.

Un peu loin nous nous arrêtons devant le ‘Lago Chungara’, le lac qui nous sépare du volcan Parinacota. Ce lac est habité par diverses espèces d’oiseaux.

Tout autour de nous se trouvent des volcans semi-éteints tandis que d’autres comme le ‘Volcan Gallatiri’ laisse échapper des fumerolles.

Sylvie ne va toujours pas mieux. Nous sommes à 4560 mètres d’altitude, la prise de feuilles de coca qu’utilisent les locaux pour combattre le mal d’altitude est sans effet. Nous sortons de la pharmacie du ‘diamox’ prescrit par notre médecin avant notre voyage.

Nous avons déjà franchi des passages à 4000 voire 5000 mètres d’altitude sans gêne physique car nous avions respecté des temps d’adaptation pour l’organisme.

Partis du bord de mer d’Arica niveau 0, nous sommes montés à 4560 mètres en l’espace de deux jours et cette montée a sans doute a été trop rapide.

Nous établissons notre bivouac ici pour cette dernière nuit au Chili. Demain route pour la Bolivie où nous allons redescendre un petit peu d’altitude espérant que la santé à bord soit meilleure pour continuer à apprécier les paysages et le voyage.

Où sommes-nous :

Prochaine étape : Adieu le Chili, Sajama en Bolivie

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