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Entrée au Pérou - 'Adieu la Bolivie'

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

05 novembre :

Nous finissons de préparer le camping-car et quittons cet agréable 'éco-lodge' de Copacabana en Bolivie où nous venons de passer six jours bien agréables.

Le poste frontière avec le Pérou est à peine à 10 kilomètres de là. Nous vivons les derniers moments en Bolivie et admirons les derniers paysages en chemin qui longe le lac Titicaca.

Malheureusement le ciel est bien chargé et quelques collines sont couvertes d'une fine couche de neige, nous sommes à 4000 mètres d'altitude.

Nous voici à la douane, nous stationnons kokopelli devant des plots qui ferment l'accès de la route du poste frontière.

Nous nous adressons dans un premier bureau pour faire tamponner notre sortie. Derrière son guichet un douanier nous demande de se présenter individuellement.

'Perdon, que dice ?' car on ne comprenait rien à son espagnol, il répète et une fois de plus on ne comprend pas ce qu'il veut nous dire jusqu'à ce qu'un de ses collègues du guichet voisin fait signe à Sylvie de passer à son guichet. Voilà qui est plus simple à comprendre et pour ma part je reste au guichet initial.

Le douanier me fait remarquer qu'il n'y a pas de tampon d'entrée en Bolivie sur mon passeport et par conséquent qu'il ne peut pas mettre de tampon 'sortie' du pays.

'Como es possible ?'... il consulte à nouveau les pages du passeport mais comme il va aussi vite à tourner les pages qu'à parler pas étonnant qu'il ne trouve pas le tampon d'entrée.

Finalement au bout de la troisième lecture il retrouve la date d'entrée et d'un tampon ferme, il valide la sortie.... Ah quand même....

Passer un poste frontière représente toujours un moment de stress et comme nous nous y sommes habitués, nous avons du stress positif et même nous rions de ces étapes inévitables...

Nous récupérons nos passeports et passons au bureau pour kokopelli. La personne nous dit quelques mots en français et souhaite voir l'intérieur du véhicule.

'No problemo'.... Nous voici devant le véhicule, j'ouvre la porte et invite bien 'aimablement' le douanier à retirer ses chaussures. Il part dans un fou rire car on vient de lui demander çà. Depuis le palier de la porte d'entrée il jette rapidement un oeil à l'intérieur préférant conserver ses chaussures....

Nous lui restituons le document d'importation et il nous souhaite bon voyage lorsque .....oui lorsqu'un policier se mêle à la conversation et nous demande de produire une copie du document. Nous expliquons que nous n'avons plus un 'bol' bolivien pour payer une photocopie mais qu'en plus nous allons quitter le pays pour entrer à 100 mètres de là au Pérou. Il ne veut rien savoir et nous redemande de lui remettre cette photocopie.

Nous retournons au service d'immigration mais c'est peine perdue, on ne comprend toujours pas mieux la personne qui parle entre ses dents et de plus il a l'air de s'en foutre car c'est une demande qui émane de la police pas de la douane.

Nous recroisons le douanier du contrôle du véhicule qui nous voit dans l'embarras et nous suggère quelque chose à voix basse. Il nous montre du doigt l'arche qui fait frontière avec le Pérou située à 300 mètres de là et nous dit de foncer car passer cette limite le policier ne pourra plus intervenir.

Nous apercevons cependant le policier non loin de l'arche. Il faut parfois prendre des risques et c'est ce que nous allons entreprendre. Nous démarrons kokopelli, nous passons la première puis la deuxième et dans un ronflement de moteur nous montons les tours en accélérant du mieux pour franchir la fameuse arche !

Nous voici au Pérou ..... Adieu la Bolivie, bon c'est sur ce n'est pas dans cet état d'esprit que nous aurions aimé quitter ce pays avec ses gens si merveilleux.

Nous faisons halte devant une chaîne qui barre la route et le douanier péruvien nous souhaite la bienvenue au Pérou.

Marco le douanier qui semble adorer la cuisine nous remet une liste de plats à ne pas manquer de goûter durant notre séjour dans le pays.

Pendant ce temps, son collègue rédige le document d'importation temporaire. Nous discutons ensuite du périple et de la situation politique des pays voisins.

Nous quittons les douaniers et passons faire un retrait de devises puis roulons jusqu'au premier village où nous achetons une carte sim avec de l'internet et pour clôturer cette journée, nous stoppons à une sorte de cantine et prenons un repas 'complet' pour 2.5 € par personne.

Nous prenons ensuite la route qui longe le lac Titicaca et reversons des paysages sublimes. Nous vivons nos premiers instants au Pérou.

Nous faisons des haltes devant des champs immenses où agriculteurs, femmes et enfants s'activent à retourner la terre et épandre du fumier, la saison des pommes de terre est toute proche et il faut aller vite avant les grandes pluies.

Nous sommes surpris de la manière ancestrale utilisée pour retourner la terre. Bien des fermiers font appel à des boeufs tandis que les femmes en tenue locale cassent les mottes de terre au moyen d'une bêche.

06 novembre :

Après une halte 'nuit' sur le parking d'une station-service nous reprenons la route vers Juliaca pour y faire des emplettes et savourer un bon cevice.

En fin d'après-midi nous nous arrêtons sur la place d'un tout petit village. Kokopelli fait la curiosité des rares habitants mais aussi des animaux voisins.

Tout autour de nous on voit des vaches liées à un piquet pour la nuit, des troupeaux de moutons qui rentrent vers leurs enclos, des petits cochons qui s’amusent à gratter de la terre.

Les habitants, principalement des fermiers sont en tenue locale et les femmes portent un curieux chapeau coloré avec deux pompons ronds dessus. Nous demanderons l’explication de ces jolis chapeaux à une personne croisée en chemin.

La forme ‘ondulée’ reprend les vagues du lac Titicaca et les pompons rappellent les ‘cerros’, collines environnantes.

Ces chapeaux sont brodés à la main et sont une fierté des habitantes de la presqu’île.

07 novembre :

Après une bonne nuit nous échangeons un peu avec les locaux assez réservés avant de reprendre la route.

Des groupes d'enfants nous regardent timidement du coin d'une petite rue. Ils sont vêtus d’un uniforme et s’apprêtent à se rendre à l’école, une longue épreuve qui consiste à marcher le long des champs avant d’attraper un ‘retiro’ (mini-bus) de ramassage.

Les vaches passent à la traite et des femmes repartent en direction des champs pour continuer à cultiver le travail arrêté la veille.

Un homme se rapprochera peu à peu du camping-car essayant de déchiffrer l’orthographe des pays inscrits sur le véhicule en 'français', nous parlerons avec lui un petit moment avant de quitter cette charmante petite place du village.

En avançant sur la presqu’île nous faisons un arrêt dans le village de Capachica.Nous abandonnons le véhicule sur la placette et partons jusqu’au mirador qui offre une belle vue sur les environs de la presqu'île.

Sur le conseil d'amis voyageurs, le village de Llachon est l’étape de la presqu’île à ne pas rater. Il y a là un certain ‘Freddy’ qui avait participé à une émission ‘Echappées belles’.

Freddy tient un complexe touristique et organise des sorties en bateau sur les îles Uros moins touristiques qu’au départ de la ville de Puno.

Il possède une embarcation pouvant réunir 15 personnes et le prix unique de l'excursion est de 120 sol. Nous négocions le tarif car aucun autre touriste n’est prévu pour demain.

Il est encore tôt et partons faire une marche le long du lac. Nous discutons avec une femme qui vient déplacer ses vaches. Les habitants de la presqu’île sont épatants de gentillesse. Ils semblent heureux de voir que leur territoire attire des visiteurs venant de si loin.

Sur le parcours, nous faisons aussi la connaissance d’un homme qui essaie de nous apprendre quelques mots de quechua que nous avons bien du mal à répéter après lui.

Mais la bonne humeur et la bonne entente est là malgré la barrière de la langue.

Dans cette partie du globe, la nuit tombe vite. A 18 :00 il fait nuit, il est temps pour nous de gagner le camping-car. Nous stationnons sur la place du village pour y passer la nuit.

Où sommes-nous :

Prochaine étape : Ile Uros Titino sur Lac Titicaca

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