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Rainbow mountain - Montagne 7 couleurs

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

16 novembre :

Après un bonne intendance suivi même d'un nettoyage extérieur du camping-car, nous quittons Juliaca en direction de la montagne aux 7 couleurs.

Le route quitte très vite une région plate pour des montagnes avec lac et sommets enneigés. Des points de vue nous permettent de mieux apprécier la beauté des décors.

Nous retrouvons à chaque arrêt des vendeurs qui prônent leurs produits mis à l'étalage mais aussi un bus de français croisé auparavant.

Nous arrivons dans l'après-midi au village de Pitumarca et nous nous installons devant le poste de police à proximité de la place.

La place du village est le centre de jeux des enfants qui tournent autour de kokopelli et qui souhaitent visiter l'intérieur. Bon pas de problème sinon qu'ils ne sont pas moins de 15 à vouloir entrer.

Kokopelli se transforme en 'musée récréatif' et à deux enfants à la fois, nous organisons un tour.

Depuis quelques heures il pleut très fort. La saison des pluies commence à s'installer à cette période de l'année dans le sud du Pérou. Si la pluie persiste, cela va remettre en cause notre visite prévue pour demain. Conduire sur une piste de cailloux et de terre avec le camping-car est hors de questions. Pourquoi ne pas négocier un tarif avec un local qui nous emmènerait en voiture. L'idée est envisageable mais comment trouver la bonne personne.

La majorité des habitant du village parlent peu l'espagnol (mieux que nous quand même) au profit du quechua. Nous interrogeons la police, les conducteurs de tuk-tuk, les conducteurs des mini-bus. Il nous faudrait trouver un taxi.

Il commence à faire noir et comprenons que notre visite pour demain est compromise. Alors que nous parlons avec un chauffeur de Tuk-Tuk, un conducteur de taxi attiré par notre discussion nous propose de nous emmener à la montagne des 7 couleurs. Le 'contrat' est conclu et nous fixons le départ à 6:00 du matin.

En retournant au camping-car, nous apercevons l'église de style baroque qui est ouverte. Nous prenons l'appareil photo et allons découvrir les trésors qu'elle renferme.

17 novembre :

Toujours réveillés tôt, des tuk-tuk et retiro (mini-bus) sont en route dès 4 heures du matin et n'hésitent pas à faire usage de leurs klaxons sans raison apparente sinon que pour rappeler à certains clients de se dépêcher. Mais cela ne fait rien, nous avions programmé de se lever à 4:30.

Aujourd'hui est un grand jour, nous allons découvrir un site situé en altitude accessible en véhicule suivi d'une marche pour atteindre les 5036 mètres d'altitude et arriver au site de la montagne aux 7 couleurs.

Les rues s'animent peu à peu. Une féria dans un village voisin amène une dame à pousser son mouton pour entrer dans un tuk-tuk, des familles partent travailler à leur champ en altitude. Ce n'est pas dimanche pour tout le monde ici.

Sergio, le chauffeur de taxi est très ponctuel. Il arrive à 6:00 devant le camping-car. Le temps de glisser nos sacs à dos et nos bâtons de marche dans le coffre, nous voilà partis pour 1:30 de route, enfin.... quand je dis route je veux parler d'une piste défoncée par endroits mais Sergio maîtrise la conduite.

La pluie qui est tombée la veille au village a donné de la neige sur les hauteurs. Le torrent que nous longeons est très sale, chargé en sédiments. Les sommets andins sont magnifiques tout comme les petits villages que nous traversons où les gens nous saluent de la main. Dans ces pueblos, il n'y a aucun réseau téléphonique et l'électricité est obtenue avec un panneau solaire.

Nous franchissons l'altitude de 5050 mètres, réalisons une fois de plus la chance qui nous accompagne et arrivons à un parking.

S'il est temps pour Sergio de réviser la pression de ses pneumatiques qui varie beaucoup avec l'altitude puis de se reposer ensuite, il est temps pour nous de se mettre en route et de 'gravir', le mot n'est pas fort un chemin en partie couvert de neige fraîche.

Si les premiers pas sont praticables, le reste de la randonnée qui va durer une heure est tout autre, nous sommes très vite essouflés et nous nous arrêtons souvent en s'appuyant sur les bâtons comme pour fixer le sol et reprendre du souffle.

Nous croisons des locaux qui visiblement n'ont aucune difficulté à monter. Ils nous souhaitent du courage nous montrant le point final. Du courage oui il nous en faut.

Nous buvons et mâchonnons des feuilles de coca pour atténuer le mal de montagnes. Une fois repartis, nous nous fixons un objectif visuel à atteindre, un rocher, une barrière, un alpaga repéré récemment mais très vite nous comprenons que nous surestimons notre 'prochain arrêt'.

Les mètres ressemblent à des centaines de mètres, chaque pas représente une réelle épreuve, nous avançons 'tout doucement'. Plusieurs fois Sylvie sort le même message 'je n'en peux plus...'

Mais peu à peu nous approchons du premier belvédère et peut-être la présence de quelques alpagas nous a redonné de la force.

Nous réglons notre droit d'entrée (10 sol) et après presque une heure, nous arrivons enfin au but et notre premier regard se tourne vers le dénivelé que nous venons de franchir.

Nous voici enfin à 5036 mètres d'altitude devant la fameuse montagne aux 7 couleurs. La vue tout autour de nous est sublime et nous aide à oublier la difficulté pour être arrivés jusqu'ici. Des locaux sont là pour faire photographier des alpagas richement colorés de couleurs vives.

Timidement le soleil fait son apparition pour éclairer les 7 couleurs mais cela est de courte durée, les nuages reprennent le dessus et masquent la netteté des couleurs. On ne peut rien contre le temps.

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Depuis le mirador, nous apercevons la 'vallée rouge' et son sentier d'accès. Malheureusement la fine neige tombée la nuit dernière couvre la plupart des versants et nous empêche de mieux se rendre compte du travail de la nature.

Tout comme pour la montagne 7 couleurs, la célèbre montagne arc-en-ciel est bien visible mais la neige empêche de mieux apprécier les versants colorés.

Nous restons le temps de prendre suffisamment des photos tout en profitant du spectacle à couper le souffle puis nous amorçons notre descente.

Autant dire que celle-ci sera plus facile et accompagné du sourire.

A proximité du parking où nous retrouvons Sergio, des chevaux sont là pour prendre en charge des personnes qui auraient du mal à grimper jusqu'au mirador.

Nous reprenons place dans le véhicule et repartons pour Pitumarca les yeux emplis des beaux paysages et des nombreux alpagas rencontrés.

Reprendre un itinéraire en sens inverse est toujours intéressant. Il permet de voir ce qui a pu être raté à l'aller. De plus la lumière du jour est différente et nous apprécions d'autant plus les recoins traversés.

Avec l'état de la route, nous réalisons d'avoir fait le bon choix en faisant lez transport avec le véhicule d'un local.

Arrivés au camping-car, nous déjeunons et visitons le marché du village. On y trouve des vendeurs de peau d'alpagas, des vendeurs de chicha, boisson rafraichissante faite à base d'orge, divers commerces ambulants, tout s'achète ici ou se troque. La population est très accueillante, il y a peu de tourisme ici et notre présence est la bienvenue. Nous passons un très agréable moment dans ce 'vrai Pérou' loin du tourisme de masse, un endroit qui mérite le détour.

Avant de quitter Pitumarca, nous partons pour les ruines de Machupitumarca, situées à 4 kms du village, (Machu vient du Quechua et signifie 'vieux').

Nous en ignorions l'existence avant d'arriver ici.

Kokopelli ne présente aucun difficulté pour monter jusqu'au site.

Une fois arrivés, nous profitons des belles vues sur la vallée au fur et à mesure que nous avançons vers les ruines.

Le site archéologique n'est pas très grand mais reposant. De nombreuses façades ont été rénovées en 2006.

Après cette visite, nous redescendons à Pitumarca, saluant d'un signe de la main des personnes avec qui nous avons sympathisé durant le peu de temps restés à Pitumarca et prenons la route pour Checacupe.

En chemin nous nous arrêtons devant un cortège d'une procession. Nous saluons aussi des personnes rencontrées au village et continuons notre route jusqu'à Checacupe pour y passer la nuit.

Où sommes-nous :

Prochaine étape : 'Route du Baroque Andin'

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