
07 décembre :
Le ciel est voilé ce matin et le soleil tarde à se montrer. Nous quittons l'oasis de Huancachina entouré de grandes dunes pour prendre la direction de Paracas sur la côte.
Rouler au milieu d’un désert peut paraître monotone dans la durée du voyage pour certains mais pas pour nous. Les formes que dessinent ces vastes étendues de dunes de sable nous intriguent même.
Au bout d’une heure nous quittons l’axe de la panaméricaine pour arriver à Paracas où nous cherchons un emplacement pour la nuit.
Il n’existe pas de camping et faire du ‘sauvage’ n’est pas recommandé dans le secteur.

Un curieux fait du hasard, nous arrivons devant un complexe hôtelier qui s’appelle ‘kokopelli hôtel’ avec presque le même logo que nous !
Nous sympathisons un bon moment avec le personnel qui découvre notre ‘kokopelli’ en le mitraillant de photos. Marie la gérante nous offre quelques souvenirs de ce passage, un t-shirt ‘kokopelli’, des autocollants, un bracelet, deux verres gravés portant tous l’inscription ‘kokopelli’.
Nous nous laissons tenter par deux gourdes que nous achetons portant aussi l'inscription.
Malheureusement l’hôtel ne permet pas au véhicule de rentrer dans leur cour et stationner sur le parking de devant serait risqué, nous sommes samedi et l’agitation bat son plein en fin de semaine.
Nous quittons l’équipe de l’hôtel immortalisant notre passage d’une photo et partons pour l’hôtel ‘El Mirador’, L’endroit est paradisiaque avec une piscine entourée de différentes plantes exotiques. Nous profitons de l’après-midi pour flâner entre piscine et chaise longue avant de préparer le camping-car pour le lendemain.
08 décembre :
Nous faisons sonner le réveil à 5 :00 pour profiter de la fraicheur. Le jour est déjà là… C’est une longue journée et délicate journée qui nous attend. Nous allons franchir un ‘axe réputé ‘dangereux’ au Pérou.
Nous sommes à Paracas et jusqu’à Barranca, soit sur 450 kms de route, il existe des réseaux organisés d’attaques à mains armées qui braquent les véhicules étrangers et sous la menace d’une arme vous dépossèdent de tout.
Merci à l’application android ‘Ioverlander’ qui nous permet de localiser les emplacements potentiellement ‘dangereux’ sur la carte du pays et consulter les informations rapportées par des voyageurs qui malheureusement ont vu leur voyage virer au cauchemar et tout perdre en l’espace d’un instant.
Sur ce même axe de route, il y a des campings où il est arrivé que ces bandes organisées armées soient descendues dépouillant les gens à l’intérieur même du camping. L’application ‘Ioverlander’ informe aussi sur les vols à la tire, ou encore des personnes qui vous font signe que vous avez un problème avec votre voiture pour vous pousser à vous arrêter.
Et ce n'est pas le seul problème que nous pouvons connaître, la route n’est pas exclue de contrôles par une police ‘corrompue’ qui cherche par n’importe quel prétexte un moyen à soutirer de l’argent.
Bref autant dire que cette distance à parcourir nous enchante guère et ne nous pousse pas à y faire du ‘tourisme’. Dans la préparation du périple nous avions déjà ‘écarté de s’arrêter ici sur le conseil d'anciens voyageurs.
Toutes les issues du camping-car vérifiées et bouclées, nous faisons le plein de carburant à la première station et entamons notre route en empruntant la panaméricaine.
La double voie est bien large et traverse un immense désert où in ne pleut presque jamais en longeant la côte pacifique. Cette côte est plongée dans la ‘garua’, nom donné à la brume résultant de l'évaporation de l'eau du Pacifique. Cette brume est coincée par la Cordillère des Andes et ne se perce jamais.
Après 3 heures de route, nous voici aux abords de la capitale, Lima, qu'il va falloir traverser.
Nous suivons scrupuleusement les directions données par le GPS de manière à ne pas quitter les grands axes et quitter rapidement la ville. Malheureusement une erreur d’interprétation du style 'tourner légèrement à droite' nous fait quitter l’axe principal et nous amène sur un boulevard peuplée de monde où se tient un marché local du dimanche au milieu de carcasses de voitures, de poubelles et autres détritus.
Nous avons hâte de quitter ce quartier et reprendre notre route principale vers le nord.
Nous suivons le GPS qui nous recalcule un itinéraire mais impossible de suivre cette direction, certains axes de la ville sont fermés par une banderole et des policiers assurent la déviation des véhicules.
Bus d’un côté, Tul-tuk d’un autre, voitures parechoc contre parechoc du moins pour celles qui en sont équipés, chaque véhicule essaye de se faufiler pour passer le premier dans une véritable jungle bondée de passants qui tentent de se frayer un chemin.
Les coups de klaxons n’arrêtent pas de se faire entendre et je me prends ‘assez bien’ à ce jeu de klaxonner pour un oui ou un non.
Après bien une heure, nous retrouvons enfin l’axe principal et laissons derrière nous la capitale avec un grand 'ouf !'.
Pour se remettre de ce stress, nous décidons de faire halte à une station balnéaire de la côte et déguster en déjeuner un bon ceviche, une spécialité de poissons du Pérou.
A peine entrés dans la ville, voici qu’une dame nous recommande d’être vigilants car l’endroit n’est pas sur, nous oublions le restaurant et préférons quitter la ville, tant pis pour le 'ceviche' mais rien n'est perdu, nous nous arrêtons plus loin.
En milieu d’après-midi, nous quittons la panaméricaine pour prendre une piste de 23 kilomètres traversant la vallée de Supe, une zone consacrée à une agriculture non industrialisée avant d’arriver au site archéologique de Caral. Nous ne pouvons pas dormir sur le parking du site, la personne nous propose de stationner à la maison des archéologues située à quelques kilomètres de là où nous passons une bonne nuit au calme.
C'est une étape franchie sans 'photos'.... l'appareil ayant été caché dans la soute du camping-car...
Où sommes-nous :
Prochaine étape : le site archéologique de Caral.