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Le marché de Silvia

Photo du rédacteur: Jo et SylvieJo et Sylvie

20 janvier 2020 : Parmi les très nombreuses ‘étapes' du périple , il y en a une que nous ne voulions pas rater et en plus elle se trouve à quelques kilomètres de notre itinéraire en direction du Nord de la Colombie. Je veux parler du complexe tenu par Kika et Anouar et leurs enfants, une famille marocaine qui s'est installée ici après un voyage de 4 ans en Amérique du Sud en camping-car.

Nous étions en contact depuis de nombreux mois par mail et appels sans s’être vus et notre séjour chez eux a confirmé un courant d'amitié basé sur la sincérité qui existait déjà. 

Sur place, nous ne sommes pas les seuls, nous faisons la connaissance de Jeff et Lois son épouse, un couple canadien qui parcourt les 3 Amériques dans le sens Nord-Sud. Il y a aussi Medhi et sa belle petite famille allemande, qui voyage en Amérique du Sud en camping-car. L’ambiance est très bonne et il est agréable de se retrouver autour d'un bon thé préparé par Kika sans oublier les petits gâteaux qui accompagnent le pot d'amitié. 

Nous apprenons beaucoup sur cette région, terre de conflits par des guerrieras, des farcs, des nombreux carrefours du traffic de la drogue qui ‘circule' en Colombie.

21 janvier 2020 : Ce 21 janvier est un mardi et nous avons de la chance d’être ici. A une dizaine de kilomètres de là se trouve la ville de Silvia. C’est la ville des indigènes Guambiano

Tous les mardis se tient un marché couvert qui réunit les marchands autochtones descendant à Silvia en chivas pour vendre leurs récoltes de fruits et légumes sans compter l'artisanat local. C'est un passage incontournable dans la région comme celui du complexe de Kika du reste.

Il est 9.30, le ciel est gris et il pluvine mais on s'en fout, nous voici tous embarqués dans le 4x4 mené par Kika convertie en guide pour aller à ce fameux marché. 

Sur place, nous passons d'abord a un moulin pour acheter de la farine fraichement moulue puis nous nous rendons sur la place centrale de la ville. Il règne là une vive agitation. 

Nous saluons au passage beaucoup de personnes et immortalisons notre venue par des photos où même la police militaire présente pose avec nous. Nous poursuivons notre visite au marché couvert qui est gigantesque.

Les différentes communautés qui entourent Silvia possèdent un chef et un système de gestion et de justice interne. Ceci est marqué par un esprit conservateur des traditions, a l'abri de la modernité, comme les tenues vestimentaires et les coupes de cheveux. On a l'impression d’être revenus dans certaines parties reculées du Pérou ou de Bolivie.

Les hommes comme les femmes portent de longues jupes foncées , drapées de couleur mauve bordées de rouge, ainsi qu’une ruana (sorte de poncho), une écharpe aux rayures colorées dans le sens de la largeur et un chapeau composé de 3 niveaux dont le motif tressé représente une spirale. 

Nous nous arrêtons à des stands de fruits et légumes et Kika nous fait goûter certains fruits encore inconnus. Nous passons devant un producteur de sucre vendu en forme de cube et nos sacs à dos se remplissent au fur et à mesure que nous avançons dans ce magnifique marché coloré. 

Sortis de cette formidable ambiance nous abandonnons nos sacs à Kika qui retourne au complexe, préférant rester en ville pour une petite balade dans les environs. Lois, l’américaine nous accompagne.

Nous prenons un sentier qui mène à une chapelle dominant la ville de Silvia entourée de vastes collines vertes. L'eau ne manque pas ici a en croire la végétation. 

Nous poursuivons notre visite en longeant une rivière qui nous amène vers le centre et repassons au marche avant de retourner au complexe en prenant un bus local.

Nous passons notre dernière soirée dans une ambiance festive avec musique, danse et apéritif.

22 janvier : Nous préparons le camping-car pour notre départ, vient ensuite le moment des ‘au-revoir'. Nous serons restés ici peu de temps, ce qui est dommage mais ce n'est pas la durée qui compte, ceux sont les moments forts partagés ensemble.

Notre voyage continue et il nous faut avancer. Anouar et Kika, nous nous reverrons au Maroc, en France ou peut-être ici une nouvelle fois ! Inch’allah…

Où sommes-nous :

Prochaine étape : Visite d'une ‘Finca de café’ 

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