Parc National de Greenwich - Georgetown
- Jo et Sylvie
- 9 juin
- 4 min de lecture
06 juin :
Aujourd’hui c’est ‘grand soleil’ ! Une belle journée pour visiter l’un des 3 parcs nationaux de l’Ile du Prince Edouard.

Les 2 premiers situés à une cinquantaine de kilomètres de là mais sont plus orientés ‘détente et loisirs’ avec d’immenses plages envahies de monde dès que les températures deviennent agréables.
Le parc que nous avons choisi appelé plus simplement ‘Greenwich’ est situé dans la partie nord-est de l’île, il est ciblé sur la découverte de la nature avec des sentiers de balades à travers des champs et des dunes donnant sur des plages magnifiques.
Une fois passés au centre d’interprétation avec une présentation de la faune et la flore sans écarter l’histoire humaine du secteur en Mi’kmaq, Européens, nous abandonnons Kokopelli-2 et partons à la découverte du site. Les sentiers que nous empruntons traversent d’anciens champs de culture réalisés par des colons français venus s'installer ici en 1720. Après que les Britanniques aient déporté les résidants, des familles écossaises se sont appropriés leurs terres.
Nous commençons par une boucle de 4.5 kms avec un sentier bien balisé appelé ‘Tlaqatik Trail’. Cette balade traverse des prairies, des forêts et de vastes champs agricoles.
Nous enchainons sur une deuxième balade appelée : sentier Dunes Trail. C’est le plus populaire avec une promenade flottante au dessus d’un marais et un point de vue sur les dunes et la mer. Ces grandes dunes de sable formées par les vents marins offrent un paysage naturel impressionnant. Cette randonnée de 4.5 kms aura été notre coup de cœur.
Nous passerons beaucoup de temps à observer la faune tentant de capturer en images les différents oiseaux qui occupent la zone humide.
De retour au parking, nous passerons par une brève visite au phare construit en 1867, situé à l’extrémité est de l’île. Une brume de mer glaciale va vite écourter cette visite et nous ramener à regagner Kokopelli-2 pour se mettre au chaud.
07 juin :
Nous avons dormi devant un musée de trains anciens et visiblement il n'est pas encore ouvert.
La 'véritable' saison touristique s'étend ici de mi-juin à mi-août. Tant pis ce sera "peut-être" pour une autre fois.
C'est bien dommage car beaucoup de Canadiens sont déjà sur les routes notamment des québécois que nous croisons. Avec la politique menée par Trump et les relations 'tendues' entre USA et Canada, ils ont changé leurs plans pour l'été en annulant les séjours aux USA.
Sur l'axe principal qui nous mène à notre prochaine étape qui est Souris, nous bifurquons vers un tout petit parc provincial. La visite est rapide mais le site est agréable à voir. Quelques maisons de pêcheurs du temps passé sont encore là devant un passage d'eau douce provenant d'un lac qui se déverse dans l'océan.
En reprenant le route, notre curiosité va vite nous arrêter de nouveau afin de mieux comprendre comment les Canadiens 'déplacent' certaines constructions existantes d'un point à un autre. Cela parait impensable mais oui nous en avons la preuve et les sympathiques maçons nous expliquent les différentes étapes entre le glissement et mise en place de grosses poutres métalliques sous la maison, du déplacement de celle-ci, et de la pose d'étais et mise à niveau pour consolider la base. Bref, un voisin qui devient trop envahissant et hop, on emmène sa maison ailleurs ....
Certaines maisons sont vendues prêtes à livrer pour emménager.... Une idée originale !

Après cette curiosité intéressante, nous prenons la route pour Souris, une petite municipalité acadienne située sur la côte, à l'est de l'île du Prince Edouard.
Son nom viendrait du grand nombre de souris trouvées par les colons français venus s'installer ici au 18e siècle. Ces souris habitaient autrefois près d'une rivière locale. ce nom de 'rivière aux souris' est restée avec le temps. Ville accès sur la pêche encore bien active aujourd'hui, c'est le point de départ pour se rendre aux îles de la Madeleine.
Souris nous avait été annoncée comme une ville où on y parle français. A l'occasion de notre passage pour intendance et en quête d'un 'lavorama', eh bien personne ne parle le français ici.

Avant de repartir, on se laisse tenter pour manger une 'poutine'. Bien que nous nous trouvons actuellement sur l'île du Prince Edouard, la 'poutine' est un classique de la cuisine québécoise devenu emblème national au Canada. C'est un plat chaud composé de frites, de fromages en grains, appelé 'fromage squish-squish' pour le bruit qu'il fait sous la dent et d'une sauce brune chaude faite à base de bouillon de boeuf ou de poulet. Bref, on dira que nous avons voulu essayé mais pas convaincus.
Bref nous laissons 'la poutine' à 'Poutine'.... Jeu de mots !
Sur la route, nous croisons une charrette menée par des Amish. Il y a quelques zones de l'île habitées par des communautés Amish. Ils se distinguent par leur style de vie simple, leur rejet de la technologie et leur mode de transport traditionnel en charrette tirée par des chevaux.
Dans l'après-midi, nous arrivons à Georgetown, la ville la plus ancienne de l'île. Autrefois habitée par les Mi'kmaq, la région offrait des ressources abondantes de poissons. Par la suite, il est devenu un important site de construction navale et de transport maritime. Des habitations anciennes témoignent ce riche passé historique.
Sur le conseil du bureau de tourisme lors de notre arrivée sur l'île, nous allons visiter une petite entreprise artisanale spécialisée dans la fabrication de bijoux faits à la main et d'objets d'art inspirés par la mer.
La boutique-atelier n'est pas grande en soi mais possède une riche collection. Par bijoux, on y trouve des bagues, des pendentifs, des bracelets. Nous sommes reçus par Peter Llewellyn, l'artiste qui a consacré toute sa carrière et sa passion à cet art tout en étant aussi maire de Georgetown. Nous discutons un long moment Peter lui et son assistante, originaire du Mexique. Nous en apprenons beaucoup sur la confection des bagues en argent et les matériaux employés comme le 'verre de mer' (sand glass).
Ce verre de mer est constitué de morceaux de verres brisé politisés naturellement par la mer donnant avec le temps, un aspect lisse, givré et parfois opaque.

Après ce sympathique échange nous regagnons Kokopelli-2 pour Wood Islands pour y passer la nuit. Nous passerons un bon moment à observer un écureuil qui n'hésite pas à fouiller les poubelles pour se nourrir. Il semble avoir laissé de côté les écorces tendres, les bourgeons pour préférer un nugget jeté dans une poubelle.
Amusant cette façon de déplacer les maisons. Nous avons visité en Bretagne une usine où ils fabriquent des maisons en bois par morceaux. Elle sont ensuite livrées en convoi exceptionnel et assemblées sur le terrain des propriétaires. De beaux paysages et de jolies photos. Bonne continuation.
Toujours de beaux paysages verdoyants, puis ces phares de couleur blanche et rouge sont magnifiques.
J'adore le petit écureuil...
Je vois que la température s'améliore.... toujours de très beaux paysages !
Quand à la poutine, perso j'adore ! 😂😂
Pas fan des "deux Poutines" non plus ! 🤣
Avec toujours la banane et apparemment assez contents d'avoir abandonné la polaire, profitez bien.