Péninsule Bonnavista - Red Cliff
- Jo et Sylvie
- 29 mai
- 5 min de lecture
27 mai :
Une légère brume est là ce matin qui va très vite se dissiper pour donner place à un beau soleil. Restés sur notre échec d’hier soir de ne pas avoir vu les macareux, nous discutons à nouveau avec nos voisins québecois et repartons sur le sentier qui mène au point d’observation.
Il est encore relativement tôt mais déjà une foule de touristes est présente avec des appareils photos pointés sur l’île des oiseaux. Cela va du simple touriste au professionnel, tout le monde regarde dans la même direction.
Il n’y a pas que des macareux mais des mouettes et aussi des guillemots sans oublier les cormorans. Dans une énorme vacarme tout ce petit monde s’agite, vole, atterrit, décolle ou se repose et tout simplement en gardant le nid dans une partie abritée de l’île.
Les macareux quant à eux semblent mieux organisés et possèdent des terriers où ils apparaissent puis disparaissent. Dans un coin de l’île, deux guillemots sont en train de s’accoupler. La nature est très belle à contempler.
Le site dans son ensemble est plus que merveilleux et affiche un décor de carte postale avec tous ces ilôts découpés. Nous faisons un dernier regard avant de quitter tout ce monde pour reprendre la route, d’autres sites de la péninsule de Bonnavista nous attendent.
Nous allons rouler une courte distance pour arriver à un site appelé ‘the dungeon’. C’est un travail remarquable réalisé par la nature. Depuis le point de vue, on contemple le lent travail d’érosion produit par le mouvement incessant des vagues qui viennent frapper les roches.Cela a donné naissance à deux voûtes et un large effondrement du site formant un véritable cratère.
La lumière du jour est belle et avons de la chance de pouvoir parcourir cette partie de Terre Neuve sous un beau soleil avec une température ‘agréable’ qui ne dépasse pas les 7 degrés mais cela reste appréciable tout de même. Nous continuons notre découverte sur une route faite de cailloux en effectuant souvent de arrêts pour mieux admirer le paysage, laissant Kokopelli-2 pour aller faire de courtes balades. Le site est vraiment exceptionnel et mérite le détour.
Cela nous amène au cap de la péninsule où se dresse, coloré de blanc et rouge, le phare de Bonnavista. Nous abandonnons le véhicule pour se rendre jusqu’au phare en passant devant la statue de John Cabot.
John Cabot était un explorateur italien qui aurait accosté en 1497 le cap de Bonnavista. Cela aurait été contesté par les anglais par la suite... La 'réalité' demeure assez floue.
La boucle du sentier qui mène au phare est vite faite et décidons de déjeuner devant ces beaux paysages. Au loin on aperçoit encore quelques icebergs qui dérivent de leur chemin pour venir terminer leur route dans les baies environnantes. En guise de promenade digestive, nous suivons ensuite un sentier côtier sur quelques kilomètres.
Le travail façonné par Dame Nature est remarquable, nous en prenons plein les yeux. En chemin, il nous arrive de croiser des Canadiens d’autres provinces venus en voyage sur Terre Neuve et d’échanger un petit moment. Beaucoup de Canadiens rencontrés nous expliquent avoir annulé leur séjour de vacances aux USA avec la situation politique actuelle avec son pays voisin, préférant visiter une autre province du Canada.
Revenus au parking où nous attend sagement Kokopelli-2, nous reprenons la courte route qui nous mène à Bonnavista en empruntant une route côtière sinueuse. Le soleil se reflète sur l’eau et le ciel bien dégagé nous permet de bien distinguer l’horizon.
Depuis quelques jours, nous n’avons pas de réseau et avant d’aller visiter la ville, nous nous rendons à la bibliothèque qui possède un wifi gratuit. Dans les faits, nous voulons surtout réserver notre place sur le ferry à prendre pour quitter Terre Neuve et revenir sur la province de Nouvelle Ecosse. Nous avons de la difficulté à remplir le site de réservation et finalement nous y arrivons. Le départ est prévu pour le 30 et cela nous laisse deux jours pour y arriver.
Rassurés de cette formalité faite, nous partons nous balader dans la ville en passant par le port puis vers des maisons sont toujours aussi colorées en bordure d’océan. Une fois de plus, nous apercevons un iceberg dans la baie, sans doute le dernier que nous voyons sur notre fabuleux séjour sur l’île. En chemin il nous arrive de discuter avec une personne qui gratte la vieille peinture de sa clôture comme avec une personne qui promène son chien. Nous vivons des moments simples et paisibles, on se sent bien ici. La personne va interrompre son travail et nous confier en anglais de ‘faire bien attention à vous sur Terre Neuve’. Surpris, nous lui demandons ‘pourquoi’. Dans un sourire et un clin d’œil, il nous répond ‘que beaucoup viennent découvrir l’île et ne savent plus en repartir’.
Nous Traversons un petit lac par un ponton très bien aménagé qui fait le tour pour arriver devant une des églises de la ville.
Nous partons rendre visite à Shiann que nous avions rencontré auparavant dans la partie nord de la péninsule et que nous avions convenu de passer le saluer lors de notre passage dans la région. A travers une route pleine de trous et une conduite sportive, nous arrivons chez Shiann qui nous attend. Il est ébéniste de profession mais est aussi un véritable artiste. Il nous présente quelques uns de ses travaux réalisés. En plus de toutes ses qualités, il est bon cuisinier et nous a préparé pour notre venue, un succulent ragoût de ‘moose’ (orignal).
Il fait encore clair et partons tous les trois dans sa voiture pour aller visiter une formation rocheuse exceptionnelle située à courte distance de chez lui. Nous arrivons sur le site et parmi une falaise de roche se trouve une arche : ‘Trickle Arch Trail’. Notre visite ne semble pas être appréciée par un corbeau qui tient à garder sa place sur une cime.
Le soleil qui commence à descendre à l’horizon donne des tons violets, roses et rouges à la pierre qui nous entoure. La géologie est curieuse à voir ici, les pierres qui composent la falaise sont empilées les unes aux autres. De manière à avoir d’autres aperçus, nous grimpons sur les hauteurs pour dominer le site avec un paysage grandiose.
Revenus chez lui, nous allons passer la soirée autour d’un jeu de société et admirer le coucher de soleil, le dernier coucher de soleil que nous verrons sur Terre Neuve.

Demain une longue route nous attend pour reprendre le ferry à Port aux Basques vers Sydney en Nouvelle Ecosse.
Un séjour du 09 au 29 avril sur cette île au milieu d'une nature encore intacte, des personnes rencontrées très sympathiques, des paysages grandioses que nous garderons pour toujours.
Votre reportage sur Terre Neuve nous a complètement conquis, on va le rajouter sur notre " to do" list....par contre pas d'incursion au Labrador ? Bonne route
J'aimerais bien visiter Terre Neuve mais je suis absolument certain que rien ne m'y fera rester, il fait beaucoup trop froid.
Vous avez eu de la chance de voir des macareux, nous n'en avons vu qu'une seule fois en Alaska et les photos sont flou. bonne route, bises