Randonnée 'Skerwink Trail' et Elliston

26 mai :

Depuis la péninsule de Bonnavista nous réalisons que nous entamons progressivement notre chemin de retour pour rejoindre le port où nous prendrons le ferry et alors quitter Terre Neuve. Mais avant cela, nous voulons visiter les incontournables de la péninsule surtout que les prochaines journées devraient être bien ensoleillées.

Nous voici à Trinity où nous avons passé une nuit très calme. Le mois de mai approche à sa fin et le village ‘sommeille’ encore avant la venue des touristes. C’est un charmant village historique aux maisons colorées avec une architecture préservée.

Trinity connait son grand succès car c’est là que se trouve l’agence principale de la péninsule Bonnavista pour des sorties en bateau et approcher les icebergs ou les baleines.

Pour ce qui est des icebergs, nous avons eu la chance d’en voir beaucoup à proximité des côtes lorsque nous étions dans le nord de Terre Neuve comme lors de notre passage à Twillingate. Ces excursions en bateau sont intéressantes pour des visiteurs qui effectuent un bref séjour au départ de St John’s.

Pour ce qui est des baleines, il est encore un peu tôt de les voir. La meilleure période s’étend de mi-juin à juillet. Nous gardons l'idée de voir des baleines mais plus tard dans le périple, depuis Baja California lorsque nous serons au Mexique.

A quelques kilomètres de Trinity, il y a une randonnée à ne pas manquer : le Skerwink Trail.

C’est une randonnée qui figure comme un des plus beaux sentiers côtiers du Canada. Il totalise une distance de 5,3 km et décrit une  boucle de 2h30. Profitant qu’il n’y pas de pluie, nous enfilons des couches de vêtements sans oublier les gants et partons faire le circuit.

La randonnée est classée ‘modérée’ et certains passages méritent une certaine attention. De plus les falaises sont signalées comme ‘instables’ et il faut bien sur éviter de s’écarter du sentier balisé.

Nous passons par une forêt composée de résineux puis le circuit se faufile au milieu de bouleaux blancs avec une végétation très dense. En chemin des points d’observation nous permettent de voir de magnifiques falaises découpées. Cela fait un peu 'Irlande' ou certains coins de Bretagne. La randonnée est parfois un peu difficile avec une sol bien humide des récentes pluies mais reste cependant agréable, des escaliers en bois facilitent le passage à certains endroits.

Après cette belle randonnée, nous reprenons la route pour une vingtaine de kilomètres et arriver à Elliston situé sur la côte. Les nombreuses enseignes dès l’entrée du village de Elliston annoncent déjà ce que nous sommes venus y voir. Il n’y a plus de secret. Nous voici au pays des 'puffins' - macareux moines.

Elliston est reconnu comme la capitale mondiale et l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les macareux moines (puffins en anglais) de très près à seulement quelques mètres ! Nous garons Kokopelli-2 et munis des jumelles et appareil photo, nous partons voir cette colonie de macareux en empruntant un sentier accessible à pied depuis le stationnement principal.

Arrivé sur place, face à nous il y a bien une île sur laquelle nous apercevons des colonies entières de mouettes, de cormorans mais simplement un ‘seul’ macareux. Nous sommes un peu déçu comme de nombreux touristes venus jusque là pour voir ces créatures. En discutant avec des personnes autour de nous, on apprend que les macareux ne restent pas toujours présents sur l’île mais partent en groupe à certaines heures de la journée et des marées pour s’alimenter. Il fait pas plus de 1 degré et décidons de regagner Kokopelli-2 pour être au chaud.

Sur le sentier du retour, nous longeons des 'cellars'. Les 'cellars' sont de véritables caves souterraines datant du 18 - 19e siècle qui servaient à la transformation du poisson, en particulier de la morue (salage, séchage, etc.) mais aussi à la conservation des aliments.

Nous allons passer la nuit sur le parking pour une nouvelle visite du site demain.

Nous ne sommes pas les seuls sur place, nos voisins sont des québecois venus en voyage ici et nous échangeons un moment avec eux. Malgré leurs accents, cela fait plaisir de reparler un peu ‘français’.

Ils souhaitent faire un voyage au long cours comme nous et envoyer leur véhicule en France et visiter l’Europe.

On leur explique qu’à ce jour aucune assurance française acceptera de couvrir leurs véhicules et que l’idéal serait pour eux d’acheter un véhicule directement en France.

Durant le souper alors qu'il commence à se faire tard, un beau renard pas farouche du tout, sans doute habitué à voir des voyageurs semble attendre une portion de repas.