Centre d’interprétation béothuk

20 mai :

Nous avons eu une énormmmmme chance d'avoir eu du soleil ces derniers jours pour mieux apprécier la beauté des icebergs tant dans la partie nord de Terre Neuve qu'ici autour de Twillingate.

Ce matin c'est un véritable brouillard qui empêche toute visibilité. Au début nous pensions à une brume de mer qui généralement se dissipe avec le temps mais en sortant dehors, c'est une fine pluie qui tombe associée à une vent glacial, il fait à peine 2 degrés.

Bien que cela donne une certaine ambiance contrastée autour des icebergs, la météo n'est pas idéale pour entamer une quelconque randonnée. Nous étudions la suite de notre périple.

Les prochaines destinations sont les péninsules de Bonavista et Avalon situées au dessous de Twillingate.

La péninsule de Bonavista située sur la côte est de l'île est une destination spectaculaire pour y voir des paysages maritimes et découvrir la nature sauvage.

La péninsule d'Avalon située en dessous de la précédente est riche en histoire et beauté naturelle. C'est là qu'on trouve St John's, la capitale de l'île mais aussi des villages côtiers pittoresques et des paysages saisissants.

Cette météo devrait durer 5 jours et autour d'un bon fish ans chips, nous reconsidérons notre programme pour les jours à venir. Tout au sud de l'île de Terre Neuve, nous avons relevé la présence d'une importante réserve écologique avec des fous de Bassan. Le Fou de Bassan est une espèce d'oiseaux de mer, excellent plongeur qui n'hésite pas à plonger en 'V' pour se nourrir de poissons.

C'est décidé, nous allons faire route pour cette destination et passerons par ces deux presqu'îles sur notre circuit du retour de l'île pour reprendre le ferry lorsque nous quitterons Terre Neuve.

En quittant la péninsule de Twillingate, nous repassons sur le pont où nous avions eu la surprise hier d'y voir un iceberg bloqué avec ses formes laissant penser à un enfant et son bonnet, une tête de lion sur un autre côté.

Le spectacle aujourd'hui est totalement différent.

Les marées de l'océan, les mouvements répétés des vagues qui viennent cogner la base de ce gigantesque bloc de glace de 10000 ans, le tout associé au vent fort qui sévit en ce moment fait que sa forme a littéralement changé en moins de 24H00

Malgré le froid et les 2 degrés su moment, il y a quand même des visiteurs sur ce pont.

De retour au parking, une journaliste de télé canadienne, venue faire un article sur l'iceberg nous croise et voyant que nous venons de France, elle propose de nous interviewer... Nous voici célèbres ! :-)

Nous reprenons ensuite la route jusqu'au Centre d’interprétation béothuk.

Leur histoire est à la fois fascinante et tragique jusqu'à l'extinction au 19e siècle. Les Béothuks étaient un peuple autochtone occupant l’île de Terre-Neuve bien avant l'arrivée des européens. Ils vivaient de chasse (caribous) et de pêches (saumon). C'est un peuple qui se distinguait par l'usage d'ocre qu'ils appliquaient sur la peau, d'où le surnom de 'peaux rouges' donné par les européens (utilisé à tort pour d'autres peuples américains). Repoussés par les européens, victimes de maladies et de conflits, ce peuple a progressivement disparu.

Après une brève visite du musée qui expose les artefacts et objets découverts lors de fouilles archéologiques, on emprunte un sentier aménagé de 1,5 km jusqu’au site du village où les contours de maisons restent les seuls témoins physiques des Béothuks qui vivaient ici.

A la fin du sentier, on y trouve la sculpture Spirit of the Beothuk du réputé artiste terre-neuvien Gerald Squires représente Shanawdithit, qui aurait été la dernière des Béothuks. Elle commémore la tragédie de la disparition des Béothuks.