Valley of the Gods - Mexican Hat - Betatakin

14 novembre :

Après une nuit plus qu’excellente avec un silence absolu, on s’interroge si on ne va pas traverser ‘Valley of the Gods’.

La distance est d’une trentaine de kilomètres. C’est un paysage désertique spectaculaire et encore relativement méconnu. Le problème est que c’est une piste du début à la fin et nous ne sommes pas 4x4. Allez on se lance quitte à faire demi-tour sir cela devient trop difficile.

De plus nous avons des plaques de désensablement pour le cas où…. mais croisons les doigts…

'Valley of the Gods' est souvent décrit comme un 'Monument Valley' en fois 10 par la beauté naturelle et sauvage des paysages. Elle se caractérise par d’imposantes mesas, buttes et aiguilles de grès rouge qui s’élèvent de manière saisissante au-dessus d’une vaste plaine désertique.

Façonnées par des millions d’années d’érosion due au vent et à l’eau, ces formations rocheuses créent un véritable jardin naturel de sculptures aux teintes rouges vives.

La région est isolée et paisible, peu voire très peu de véhicules rencontrés en chemin. De toute évidence 'Valley of the Gods' offre une solitude rare comparée au site touristique très fréquenté de 'Monument Valley'.

Une piste panoramique traverse la vallée et permet d’admirer de près des formations. Les roches s’illuminent de teintes orange et rouge profond.

Nous aurons mis pas moins de 3 heures pour traverser 'Valley of the Gods' soit 10 kilomètres à l’heure, contents de ce périple où nous en avons eu plein les yeux. Bon Kokopelli-2 est moins content, une fine pellicule rougeâtre est venue se déposer sur toute la carrosserie. Nous verrons à Kayenta pour lui faire une beauté avec un bon lavage !

Revenus sur la US-163, nous reprenons cette route en sens inverse. Notre premier arrêt va attirer surtout notre curiosité avec : Mexican Hat (Chapeau Mexicain). Cette petite localité Navajo porte ce nom d'une étrange formation qui rappelle un sombrero du Mexique.

Nous approchons de ce sombrero par une sentier de terre. Non loin de là coule la rivière San Juan, qui est un affluent du Colorado.

Plus loin en direction du sud, nous revoici au point de Forest Gump. Il y a beaucoup d'asiatiques et des touristes de toute nationalité. Nous croisons une famille française qui va nous 'cadrer' dans ce décor.

En passant par Kayenta, chose promise pour Kokopelli-2, nous stoppons à une station de lavage et il en sortira comme neuf.

Nous sommes aux derniers kilomètres de cette fameuse US-163 et quittons l'axe principal pour entrer dans : Navajo National Monument où nous resterons pour la nuit dans un calme absolu une fois de plus.

14 novembre :

Nous prenons un sentier d'un bon kilomètre qui longe une falaise de roches pour plonger dans un canyon. On accède à une vue spectaculaire sur une alcôve du nom de Bétatakin.

Betatakin est l’un des trois grands villages troglodytiques protégés au Navajo National Monument.

C'est une ancienne habitation construite vers 1250 dans une immense alcôve naturelle au flanc d’une falaise de grès. Le site est très bien conservé grâce à une protection naturelle contre la pluie et le soleil.

Le site possédait 120 pièces à l’origine, dont des habitations, des salles de stockage et un ou deux kivas (espaces cérémoniels). Le village a probablement été abandonné à cause de changements climatiques, d’une sécheresse prolongée et de la migration des populations vers des zones plus propices à l’agriculture.

Les Navajos venus du nord (Alaska/Canada) il y a plusieurs siècles se sont installés dans la région qu'après l’abandon des villages comme Betatakin .

Les visites de Betatakin, Keet Seel et Inscription House se font avec un guide et 6 heures de marche avec 1000 mètres de dénivelé et campement dans le canyon... Ce sera pour une autre fois :-)

De retour au 'visitor center', nous assistons à une projection qui explique les conditions de vie de ces peuples qui ont vécu ici. Un très beau musée montre quelques poteries et outils trouvés lors des fouilles.

Ce site de Betatakin est en dehors de l'axe touristique mais mérite le détour.