Fin du New Brunswick - Bonjour le Québec
- Jo et Sylvie
- il y a 1 jour
- 5 min de lecture
Lundi 16 juin :
Ne pas avoir de réseau avec son téléphone mobile peut générer de nos jours à beaucoup de complications comme ne plus donner des nouvelles à la famille et amis, ne plus accéder à ses comptes bancaires, ne plus pouvoir se renseigner sur tel ou tel itinéraire et pour finir ne plus pouvoir produire la suite de notre aventure…
Oui oui mon ami Gilles, posséder une starlink aurait ‘peut-être’ pu éviter ce problème …. (lol)
Où en étais-je donc resté… ah oui….. au lendemain de cette inoubliable visite du village Acadien de Carequet au New Brunswick.
Après une nuit plus que calme, ce lundi 16 juin, nos discussions du petit déjeuner reviennent sur cette visite du village Acadien. C’était vraiment très intéressant et instructif.
A peine partis, nous stoppons à côté d’un sentier d’une tourbière. La visite est rapide, un ponton de bois permet de marcher et faire le tour du petit parc. On entend des oiseaux qu’il sera difficile de capturer en photos hormis un héron et quelques canards qui ont élu leur domicile dans ces petits lacs d’eau douce.
Nous reprenons la route côtière de la Baie des Chaleurs en direction de la prochaine province qui est le Québec. Une pause à Grand –Anse nous permet de contempler une belle formation géologique.
Le rocher de Pokeshaw est ce qu’il reste d’une érosion côtière. Il est un lieu important pour les oiseaux de mer. Une colonie de cormorans et d’aigrettes nichent sur la partie supérieure. Mais ils ne sont pas les seuls, le rocher est habité par des petits pingouins, des mouettes tridactyles et des guillemots à pattes rouges. Tout ce monde qui vit en pleine harmonie s’agite dans tous les sens, des oiseaux décollent pour décrire un large cercle et viennent à nouveau se poser sur le rocher. D’autres couvent sagement un nid. Cette merveilleuse scène de la nature va bien émerveiller nos yeux durant notre déjeuner pris sur place.
A quelques kilomètres de là, proche de la ville de Bathurst situé sur la route côtière, c’est une réserve naturelle de ‘la pointe Daly’ que nous partons découvrir. Un sentier plonge dans une forêt dense pour arriver devant une vaste zone où la mer s’est reirée. Nous longeons le bord de mer et apercevons un aigle royal perché sur la hauteur d’un arbre. Le sentier du retour sera vite fait à cause de la présence de moustiques.

Nous arrivons au bout de la route côtière Acadienne au fond de la Baie de Chaleur dans la ville de Campbelton.
C’est la dernière ville du New Brunswick et depuis un pont on arrive à Pointe à la Croix, porte d’entrée dans une nouvlle province du Canada qui est le Québec.
Il est encore tôt et comme ‘côté’ Québec, nous allons reculer nos montres, il sera donc encore plus tôt après le pont, une bonne raison de ne pas s’attarder pour s’adresser au ‘bureau de tourisme’ afin de réunir des informations, cartes de la région sans oublier des circuits de randonnées.
Hélas, nous arrivons devant et constatons que le bureau est fermé…. Nous cherchons un bivouac pour passer le nuit et décidons finalement de revenir sur la province du New Brunswick où nous avons repéré un bel endroit face à la rivière Ristigouche qui se jette dans la mer.
Nous bavardons avec des pêcheurs et un groupe de personnes âgées du coin. La cadre est agréable, il y a des tables de pique-nique avec tonnelles, un espace gazonné, des poubelles. Il semblerait qu’une des tables soit le point de retrouvailles de ce petit groupe de personnes âgées qui viennent là en fin de journée face à la mer pour se retrouver et discuter de tout et de rien. Nous nous mêlons à leur discussion, ils sont surpris de voir que nous avons un véhicule amené depuis la France.
Nous apprenons que les tas de pierres alignés dans la rivière servaient autrefois à diriger et retenir les troncs des arbres coupés en amont dans les collines pour les amener jusqu’ici où ils étaient repris pour une usine à papier.
Nous apprenons aussi que cet endroit était occupé au départ par les Micmacs. Il a été un point de combat entre français et Anglais. Les bateaux français pourchassés par les anglais s’étaient réfugiés dans ce coin reculé de l’estuaire avec une faible profondeur, pensant que les vaisseaux anglais n’allaient pas s’aventurer. L’assaut avait quand même été donné et les français avaient capitulé.
Nous allons passer une belle nuit très calme sauf qu’aux environs de 3 :00 du matin Sylvie entend un bruit autour de la poubelle de dehors. Nous ouvrons le store et regardons discrètement, nous devinons l’apparence d’un animal, trop petit pour être un ours, penchant plus pour un raton laveur ou un coyote ou encore un renard roux. Bref cet animal a dû se régaler avec nos déchets de homards mangés au diner.
Mardi 17 juin :
Nous reprenons la route, traversant le pont entre les deux provinces.

Nous voici à présent au Québec - ou comme disent les Québécois ‘nous voici présentement au Québec’. Nous adorons ces petites expressions qui nous différencient, dommage qu’on ne prenne pas le temps de les noter, c’est assez amusant !
Nous longeons la côte sans avoir le choix, à droite c’est la mer et à gauche se dressent de vastes paysages de collines de la chaine des Appalaches presque impénétrables. Après une bonne heure de route, nous arrivons à Carleton/mer et quittons la route côtière pour prendre une piste poussiéreuse et caillouteuse et pénétrer dans les collines sur 5 kms. Nous arrivons à un parking, point de départ d’une randonnée. Nous empruntons un sentier qui se faufile dans un bois longeant une rivière. Le cadre est plaisant malgré la présence de moustiques ‘une fois de plus’…
En chemin nous croisons un groupe de femmes, chacune proche d’un arbre et elles sont occupées à lier un ruban sur le tronc des arbres. J’interroge l’une d’elle pour savoir si elles ne sont pas en train de marquer un jeu de pistes. La personne me répond qu’elles font çà ‘afin d’être en harmonie avec la nature et la spiritualité’…. Je fais mine à Sylvie de continuer la randonnée sans s’attarder car ça sent la fumée dans le secteur…. Et pas n’importe quelle fumée…(lol)
Au bout d’un moment et après bien des efforts, nous arrivons devant une splendide cascade avec un bruit assourdissant. Depuis un belvédère en bois on apprécie les quelques degrés en moins que le milieu nous offre pour nous rafraichir. Nous poursuivons le sentier passant par des chemins, des escaliers et pontons en bois. Nous longeons un magnifique lac d’eau turquoise qui nous rappelle les gorges du verdon avant un barrage.

Nous reprenons la route pour un bivouac situé en bordure de mer à Hope, un village situé en bordure de mer de Gaspésie. Nous sommes quelques camping-car mais les seuls français.
Il arrive parfois que des locaux viennent en voiture sur le parking et repartent aussitôt comme s’ils voulaient s’assurer que la mer était toujours là…
Mercredi 18 juin :
Avant de reprendre la route, nous partons faire une balade sur un sentier côtier. Nous apercevons de belles falaises rouges très découpées par l’érosion. Il est malheureusement impossible de s’approcher plus du bord comme de descendre sur des plages de cailloux, le sol est trop instable.
Nous aimons beaucoup cette balade, laquelle nous aura permis de voir des cormorans comme des mouettes à flanc de falaises. Nous reprenons la route pour Percé que nous prévoyons de visiter demain.
Toujours de superbes photos et commentaires.
Nous avons opté pour la Starlink en plus de nos téléphones avec notre forfait téléphonique pour éviter de se retrouver sans moyen de communication et qui permet d'éviter se genre de désagréments.
Sans Starlink, peut-être n'as-tu pas eu d'internet pendant quelques heures, mais ce n'est rien par rapport au fait de ne pas avoir donné un seul centime à Elon Musk 💪👍😉
Belle continuation au Québec !
Bienvenue dans notre belle province ☺️🇨🇦
Bienvenue chez nos cousins du Québec....!