Halls Harbour - Wolfville - Grand Pré

Le 05 mai :

Nous avions établi notre bivouac la veille dans un coin sauvage retiré prêt pour y faire une randonnée. Hélas au lever, tout est brumeux et une pluie fine nous fait penser qu’on se trouve plus à Londres ce matin.

Bref, nous abandonnons l’idée de sortir nos chaussures et bâtons de marche. Nous allons profiter de cette journée pluvieuse pour faire de l’intendance. Nous arrivons vite à Wolfville où Sylvie a repéré une laverie. Nous croisons deux personnes qui sont ravies de rencontrer des français et nous renseignent sur des endroits à ne pas manquer dans le secteur.

Le premier point concerne des vignobles du coin. Cette culture remonte à plusieurs siècles mais a véritablement commencé à se structurer au XXe siècle. Le micro climat de la baie de Fundy et la nature des sols sont favorables à la viticulture.

Nous passons au domaine Benjamin Bridge situé à quelques kilomètres de Wolfville. Nous nous laissons tentés par un vin blanc local malgré le prix initial et le prix final avec la taxe….

La note est salée et tout chauvinisme écarté, nous vins de France sont excellents en prix et en qualité. La preuve ils osent vendre du vin appelé ‘Piquette’….

Le deuxième point recommandé par les personnes croisés à la laverie est un point d’eau naturelle, très convoité par les locaux.

C’est une eau qui renferme plusieurs propriétés minérales. C’est chose faite, nous ferons le plein de Kokopelli-2.

Ensuite, un autre point qui nous intéresse fortement, nous avons l’adresse d’un tout petit port des environs qui vend des homard. On y choisit la taille, on paie et on attend qu’ils nous les ramènent cuits.

Pour occuper notre attente, on visite le magasin de souvenirs et observons les pêcheurs qui préparent leurs filets de cage à homards.

Nous partons notre repas déjà prêt pour le soir.

Nous revenons sur Wolfville et faisons un arrêt à Grand-Pré qui est profondément lié à l’histoire des Acadiens . Grand Pré est devenu aujourd’hui un haut lieu de mémoire acadienne, reconnu au patrimoine mondial de l’UNESCO.

À partir de 1755, environ 10 000 Acadiens sont arrachés à leurs terres et dispersés dans les colonies britanniques, en Europe et en Louisiane. À Grand-Pré, près de 1 000 Acadiens sont rassemblés de force avant d’être déportés

L’église possède une statue ‘Evangéline’ qui est l’héroine de Longfellow, le poème écrit par Henry Wadsworth qui décrit la déportation.

Certes il pleut lors de notre visite et on ne sait pas dire si les gouttelettes sont de la pluie ou des larmes que son visage laisse échapper par rapport au temps passé.