Pubnico - Village Acadien

Nous voici au 02 mai, les journées sont bien chargées et nous sommes bien occupés. Gilles et Sylvie partent avant nous. Nous trainons un peu à ranger le fourgon et reculons notre départ.

En quittant le parc, ce n’est pas un ranger que nous croisons mais un porc épic. Nous stoppons le véhicule et espérons le voir se rapprocher. C’est un animal craintif et son revêtement d’aiguilles empêche bien souvent d’observer sa tête….

Par chance il se dirige vers nous, il  est tout mignon mais bon de là à aller le caresser, c’est une autre histoire….

Ce matin, nous devions traverser la Nouvelle Ecosse d’Est en Ouest mais sur le conseil de voyageurs rencontrés, la visite d’une communauté acadienne située plus bas mérite le détour. Changement de programme, nous partons pour Pubnico. En chemin nous faisons quelques courses avant d’arriver sur le parking du musée acadien où nous retrouvons Gilles et Sylvie.

Pubnico fondé en 1653 par Philippe Mius d’Entremont trouverait son nom d’un terme mi'kmaq signifiant "endroit dégagé" ou "terre ouverte". Ce charmant village est souvent reconnu comme le plus ancien établissement acadien toujours habité par les descendants de ses fondateurs.

Monica, une passionnée bénévole du musée nous reçoit avec le plus grand souire et nous présente l’histoire de Pubnico et de la persistance de la culture acadienne dans le secteur. Contrairement à d'autres régions acadiennes, certains habitants de Pubnico ont pu échapper à la Déportation des Acadiens (1755), notamment en se cachant ou en s’enfuyant. Après la déportation, plusieurs familles acadiennes sont revenues s’établir à Pubnico, notamment des descendants directs de Philippe Mius d’Entremont.

Sortis du musée, nous partons visiter le village historique acadien. C’est un site qui recrée la vie des Acadiens au début du 20e siècle. On y trouve des maisons historiques, des ateliers, l’intérieur des habitations d’époque. Hélas, le site est encore fermé en ce début de printemps mais la balade est agréable.

Avant de quitter Pubnico, nous passons par le port de pêche dont l’activité principale est la pêche au homard. Nous croisons un certain Glen et demandons où nous pouvons acheter du homard. Il nous amène au quai et au milieu de nombreux bateaux, nous descendons une échelle pour arriver à la cabane de Floyd qui vend des homards. Il ouvre une grosse caisse de polystyrène et en veux-tu – en voilà, ces crustacés bougent dans tous les sens.

Il est difficile de résister à ne pas en acheter devant cette qualité fraicheur comme du prix proposé. Mais il y a un problème…. Nous sommes en fourgon et n’avons pas de casserole suffisamment grande pour les cuire….. Nous expliquons notre problème à Glen qui s’empresse de me donner sa carte de visite sur laquelle se trouve son adresse. Il appelle au téléphone son épouse Jenny et tous deux nous attendent chez eux pour cuire ces gros crustacés et les déguster avec eux. Nous marquons un point d’hésitation car nous ne voulons pas déranger mais c’est trop tard, Glen est tellement content de recevoir des français chez lui que nous ne pouvons pas refuser son invitation. Nous arrivons chez eux et notre fourgon parait minuscule devant leur caravane qui possède un tout autre confort.

Nous nous retrouvons tous au tour d’un merveilleux repas fait de homards accompagnés de beurre aillé et de mayonnaise…. Jenny nous explique la technique de cuisson pratiquée ici et la façon de les déguster. Pour clôturer ce repas, elle nous sort quelques liqueurs locales et nous joue quelques airs de guitare. Le bonheur est là, nous savourons notre instant présent qui va de surprise en surprise. De son côté Glen prend place dans son rocking comblé par notre présence

Il n’est pas trop tard pour finir cette soirée dans une ambiance festive. Glenn et Jenny nous emmène dans son gros 4x4 savourer quelques cocktails où ces liqueurs sont en vente. Voilà une journée pleine de surprises qui démontre l'hospitalité et le gentillesse des Canadiens.