Récupération du fourgon

Après le 'grand jour' de notre départ en avion pour le Canada, nous voici à un 'autre grand jour', c'est aujourd'hui que nous allons récupérer notre fourgon Kokopelli-2. Autant dire que nous sommes impatients de voir si tout s'est bien passé durant la traversée.

Il y a toujours un risque que le véhicule subisse un accrochage durant la traversée, au chargement depuis Anvers comme ici au déchargement à Halifax.

Un autre risque est que pour assurer ces déplacements, nous avions dû laisser les clés du véhicule et par conséquent qu'il pouvait être 'visité' durant l'envoi en bateau.

Avec Gilles, le voisin de Airbnb, nous abandonnons notre épouses pour déjeuner à deux. Nous sommes impatients d'aller effectuer les démarches pour retrouver nos véhicules.

Le jour où nous étions arrivés par avion, nous avions emprunté un Uber pour se rendre au Airbnb. J'avais demandé les coordonnées et c'est ce même Uber qui va nous mener aux différents services.

Il est 8:30, le chauffeur est ponctuel, nous prenons place dans sa voiture pour se rendre au bureau du transitaire. Nous sommes les premiers.

Sur place nous expliquons qu'un Uber nous attend durant les formalités, aussi la personne accélère les démarches. Elle nous remet un certain nombre de documents et nous explique les différentes étapes à réaliser pour récupérer le véhicule. Sortis de son bureau, nous grimpons dans le Uber et partons pour les services de douanes.

Une fois arrivés, nous présentons les documents. C'est toujours délicat d'être dans un service de douane, ils ont toute compétence de décision et en cas d'un infime doute, ils pourraient ordonner une fouille complémentaire ce qui retarderait la récupération du véhicule.

Nous répondons 'sagement' aux questions du genre 'avez-vous des armes' - 'avez-vous de la drogue' - 'avez-vous de la nourriture' - 'avez-vous des produits dangereux'.... questions auxquelles bien sur nous répondons par la négative.

Bang, Bang, deux tampons retentissent et sont placés sur nos documents et nous pouvons à présent nous présenter au port.

Nous quittons les services de douanes et remontons à toute hâte dans le Uber qui attend sur le parking et allons au port. Nous réglons notre course remerciant beaucoup le chauffeur pour son service et enfilons nos gilets jaunes avant de se présenter à la sécurité portuaire. Depuis les bureaux, nous apercevons la zone où sont entreposés les véhicules amenés d'Europe. Nous vivons une séquence émotion, nous remettons nos documents à une sympathique personne qui comprend notre impatience à vouloir récupérer nos véhicules et il nous est demandé d'aller inspecter l'extérieur pour signaler tout problème.

Gilles part de son côté pour aller examiner son véhicule et moi du mien pour en faire autant. Nos regards se croisent et avec un sourire de satisfaction, nous nous adressons mutuellement un pouce pour se dire 'tout est ok'. Nous sortons du port et repartons au Airbnb.

Gilles et Sylvie chargent leur véhicule et ne trainent pas à partir après de chaleureux au-revoir. Cohabiter dans un Airbnb n'est pas chose facile. Nous avons tous nos propres façons de vivre et avec ce couple d'Epinal, nous avons partagé d'excellents moments de discussions, de visites d'Halifax. Nous programmons de se retrouver durant le périple.

Nous chargeons Kokopelli-2 des affaires emmenés dans nos valises d'avion. Comme le transport par bateau interdisait toute bouteille de gaz, notre prochaine préoccupation va être de rechercher une bouteille de gaz canadienne, ensuite de faire des courses et de remplir notre réserve d'eau.

Nous nous arrêtons à un Canadian Tire, un magasin où tout est réuni en une seule surface, imaginons un Leroy Merlin, un Norauto, un Gifi, un magasin du monde regroupés au même endroit. C'est là que nous trouvons une bouteille de gaz. Nous hésitons un moment sur le diamètre de celle-ci, elle nous parait un peut grosse pour le placer dans le compartiment 'gaz' du fourgon. Le vendeur nous autorise à sortir avec le modèle et vérifier ce paramètre. C'est bon, nous achetons la bouteille et la faisons recharger en propane. Le problème du gaz est réglé et possédons une autonomie de plusieurs mois.

Vient ensuite la tâche difficile qu'est de faire les courses. Nous allons dans un Walmart, un magasin dont l'ampleur rappelle nos Auchan ou centre Leclerc. Tâche difficile car le coût de la vie est plus cher qu'en France et que nous devons suivre un budget bien défini pour le voyage. Un autre point est qu'ici les unités de mesure sont différentes, on parle de 'livre', certes les étiquettes affichent le prix correspondant en 'kilos' mais ensuite il nous faut ensuite évaluer le prix avec le prix pratiqué en France pour s'assurer si l'article n'est pas 'trop' cher.

On va vite abandonner tous ces savants calculs de conversion, nous sommes encore sous l'effet du décalage horaire et avons qu'une hâte, de faire le plein de courses et revenir au Airbnb. De plus, le choix des produits est très 'américanisé' et vendu en grosse quantité. L'addition sera salée mais il fallait faire le plein de courses.

Une fois rentrés au Airbnb nous demandons à Suzanne, la propriétaire du Airbnb s'il est possible de faire le plein d'eau. nous discutons un petit moment avec elle et je pars faire le plein sur un robinet de son jardin qu'elle va purger ensuite car il est annoncé de la gelée pour la nuit qui arrive...

Réception Kokopelli-2 checked, Bouteille de gaz checked, plein de courses checked, remplissage d'eau checked. Tout est prêt, nous pouvons partir demain pour parcourir la Nouvelle Ecosse avant de monter sur Terre Neuve.